Affichage des articles dont le libellé est Kanata. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Kanata. Afficher tous les articles

mercredi 24 juillet 2019

Joli bloc à Kanata (ajout)



Photo 1A. - Pelouse bien décorée - eh non, je ne parle pas des fleurs. Une gneiss mélanocrate (noir) est recoupé par un granite gris gneissique ; tous deux ont été recoupés ensuite par un granite rose plus grossier. Kanata (Ottawa), juillet 2019. Voir AJOUT pour autre interprétation, plus probable.


Belle pierre à Kanata, banlieue d'Ottawa, à l'entrée de Petra Private. (Petra, c'est un nom prédestiné.)

Certaines personnes ont le bon goût de ne pas jeter ou ensevelir les pierres extraites ou dévoilées par les travaux de construction. La chose est particulièrement fréquente à Kanata. À quand le prix de la ville la plus « roche » ?

Le bloc, qu'on aperçoit à l'entré de la rue Petra depuis l'avenue Kanata, montre un gneiss mélanocrate (noir) recoupé par un granite gris gneissique : des rubans et des « lacets » noirs flottent, emportés par le granite. Des plissements verticaux (selon la disposition actuelle du bloc) affectent à la fois le granite gris et ses enclaves noires (voir photos 2A,B). Le tout a été recoupé ensuite par un granite orangé plus grossier, tardif. (Le bloc étant sur un terrain privé, je n'ai pas pu l'examiner avec toute l'attention qu'il méritait.)

AJOUT (12 sept. 2019)

On peut interpréter les choses différemment. Il s'agirait d'un gneiss granitique (ou antérieurement granitisé ?) lardé de filons mélanocrates qui l'ont envahi. L'ensemble aurait ensuite été plissé et puis finalement recoupé par le granite rose grossier. Les plis des filons mélanocrates font penser à ceux recoupant un marbre au lac Barnes, plus au nord (Québec). Voir billet du 30 sept. 2017.



Photo 1B. - Détail de la photo 1A. Des lambeaux de gneiss noir, parfois réduits à l'épaisseur d'une feuille, sont emportés par le granite gris, gneissique lui aussi. Le granite rose, tardif, est plus grossier.



Photo 2A. - Autre vue.



Photo 2B. - Détail de la photo 2A. Lambeaux de gneiss noir plissés en accordéon, à droite, indices de pressions verticales (selon la disposition actuelle du bloc), perpendiculaires aux longs rubans. Le granite gris a subi les mêmes pressions que les enclaves noires.



Photo 3. - Autre vue.



Photo 4. - Des roches semblables, encore en place, existent dans les environs immédiats. Lambeaux de gneiss sombre dans le granite orangé. Voyez le lit blanc plissé formant une sorte de C à l'envers, à droite. Photo juillet 2016.



Photo 5. - Vue rapprochée de l'affleurement de la photo 4. Gneiss noir recoupé par granite gris (bien visible en haut à droite) ; granite rose grossier recoupant ces deux derniers. Les mêmes ingrédients que dans le bloc de la photo 1A,B, dans des proportions différentes. Ici, le granite rose l'emporte. On peut même dire qu'il emporte tout ! Photo juillet 2016.

mardi 28 août 2018

Discordance Bouclier canadien et plate-forme du Saint-Laurent à Kanata : mise à jour



Photo 1. - Discordance Bouclier canadien - plate-forme du Saint-Laurent à Kanata (Ottawa, ON). Chemin Old Second Line, à l'intersection avec la promenade Terry Fox.
À gauche (sud), paragneiss et quartzite, province de Grenville (Bouclier canadien), plus d'un milliard d'années (Protérozoïque) ;
À droite (nord), grès de la formation de March ou de Nepean, plate-forme du Saint-Laurent, env. 500 millions d'années (Paléozoïque).
...
Pour la suite, suivre ce LIEN vers le billet du 14 juillet 2018.

J'ai réécrit mon billet du 14 juillet dernier pour qu'il tienne compte de nouveaux éléments. Il reste qu'il demeure peu satisfaisant. Conçu pour être une simple note à moi-même sous l'aspect d'une communication adressée à tous, j'ai dû multiplier les explications dont, personnellement, je ne sentais pas le besoin. Incomplètes et ajoutées après coup, elles alourdissent le billet, mais qu'y faire ? Je ne sais jamais exactement à qui je m'adresse. À ceux qui en savent moins que moi, autant que moi ou plus que moi ? Ceux qui en savent moins ne trouveront pas les explications qui leur manque ou ils ne les rencontreront pas sous la forme qu'il faudrait ; ceux qui en savent plus jugeront la chose simplette et étriquée. Tous s'accorderont sur le fait que le billet est illisible.

Je me retrouve donc devant la situation suivante : refaire encore le billet pour satisfaire tout le monde et moi-même ou laisser les choses en l'état.

Ces dilemmes - écrire en fonction d'un public bien défini, décider si je publie des notes ou des articles de vulgarisation - se posent depuis les débuts du blogue et je n'ai jamais pu les résoudre. 

Le résultat ? Des billets trop ou pas assez écrits...



mercredi 22 août 2018

La grenouille et le gneiss à grenat



Banal spécimen de paragneiss à grenat (le grenat est rouge). La photo a été prise dans un champ à Kanata (ouest d'Ottawa), à l'est de la promenade Terry-Fox et au nord du croissant de l'Escarpment (pas d'erreur, le nom est anglais). (Toutes les photos : 22 août 2018.)

L'intérêt de la paroi n'est pas seulement géologique. Une intruse s'est installée dans le cadre de mes prises de vue. Saurez-vous la repérer ? Voyez la photo suivante (le défi est plus facile que le jeu des 7 erreurs) :





Si vous ne voyez toujours pas, peut-être que vu sous cet angle :




Une petite grenouille impassible se confondait parfaitement avec la paroi rocheuse. Elle avait eu l'intelligence de se placer sur un fond blanc, là où elle passerait le plus facilement inaperçue. Elle a conservé son immobilité tout le temps de ma présence au point où j'ai été obligé de la bousculer un peu avec une brindille pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une esquille rocheuse prête à se détacher de la paroi. Madame (ou Monsieur) n'a pas daigner remuer un doigt ou un orteil. J'ai préféré ne plus l'importuner. 

La question est évidemment celle-ci : existe-t-il une espèce de grenouille adaptée à chaque type de roche ? (Et si quelqu'un sait à quelle espèce elle appartient, me le dire.)

AJOUT (26 août 2018)

« La grenouille est une rainette versicolore, disponible dans toutes les couleurs. » (Voir commentaire de Roger Latour.) S'il existe des rainettes de toutes les couleurs, choisissent-elles les surfaces où elles se posent en fonction de leur couleur ? (Se posent-elles où elles s'exposent le moins, quoi.)



L'affleurement entier.


Champ promis au développement immobilier. Ce paysage ne sera bientôt plus qu'un souvenir. L'affleurement à la grenouille est tout au fond, à droite de la colline, à l'aplomb du plus grand des sapins.



Détail. Une fois que sa présence a été relevée, la grenouille est bien visible, même à cette distance.

samedi 14 juillet 2018

Discordance Bouclier canadien et plate-forme du Saint-Laurent à Kanata (Ottawa, ON)


Ce billet, paru le 14 juillet 2018, a été entièrement remanié le 28 et le 29 août 2018.



Photo 1. - Discordance Bouclier canadien - plate-forme du Saint-Laurent à Kanata (Ottawa, ON), chemin Old Second Line, intersection promenade Terry Fox.
À gauche (sud), paragneiss et quartzite, province de Grenville (Bouclier canadien), plus d'un milliard d'années (Protérozoïque) ;
À droite (nord), grès de la formation de March ou de Nepean, plate-forme du Saint-Laurent, env. 500 Ma (millions d'années ; Paléozoïque).

Le grès s'est constitué par la consolidation de sables déposés au bord de la mer alors que le continent dérivait à la hauteur de l'équateur il y a 500 Ma.
Avant l'attaque de l'érosion, le grès s'étendait aussi sur la partie découverte du Bouclier. Il s'agirait du grès de Nepean, déposé directement sur le Bouclier. Il y aurait continuité physique entre le nord et le sud (ligne tiretée ondulée).
Il pourrait cependant s'agir du grès de la formation de March qui s'est déposé sur le grès de Nepean ; dans ce cas, il faut supposer qu'une faille sépare le Bouclier de la plate-forme. Cette dernière aurait été abaissée pour amener le grès de March à la hauteur du Bouclier. Il y aurait donc rupture, ou contact de faille (ligne tireté verticale).
Dans la première hypothèse, la stratification du grès épouse le relief du Bouclier sur lequel il s'est déposé. Dans la seconde, il a été probablement retroussé par son mouvement vers le bas.
Le contact (continu ou faillé) entre le Bouclier et la plate-forme du Saint-Laurent est malheureusement caché sous le mort-terrain.
Photo : 11 juillet 2018 ; visée vers le SW.


Autres billets sur le même sujet





Ce qu'il faut savoir. - Il y a environ 500 Ma (Ma = 1 million d'années), notre continent - le Bouclier canadien -, en dérive sous l'équateur, a été progressivement envahi par la mer. Il s'y est déposé une couche de sédiment dont la plate-forme du Saint-Laurent (qui s'étend de Terre-Neuve jusqu'à l'ouest de Gatineau) n'est plus qu'un reliquat. En effet, après 350 Ma, le continent, émergeant des eaux, a été attaqué par l'érosion qui l'a débarrassé peu à peu de sa couverture sédimentaire. Dans la région de Gatineau et Ottawa, le grès de la formation de Nepean, déposé directement sur le continent, affleure en marge des parties dénudées du Bouclier. 


Découverte d'un nouvel affleurement de la discordance Protérozoïque/Paléozoïque (env. 500 Ma) dans la région.


Le mot découverte est peut-être un peu exagéré. L'affleurement (photo 1) n'existait pas en 2008, il était par contre visible en 2011. Je ne peux préciser d'avantage. Il est apparu lors du prolongement de la promenade Terry Fox, à Kanata (Ottawa, ON). La découverte, pour ma part, remonte au 11 juillet 2018.


Affleurements du chemin Old Second Line

Le chemin Old Second Line coupe à travers deux entités géologiques (photo 1) :



  • À gauche (sud), paragneiss et quartzite de la province de Grenville, Bouclier canadien (Protérozoïque) ; plus d'un milliard d'années ;
  • À droite (nord), grès de la plate-forme du Saint-Laurent (Paléozoïque), ca 500 Ma.


Le chemin escalade le flanc nord d'un éperon du Bouclier canadien dominant la plate-forme du Saint-Laurent. Le Bouclier forme à cet endroit un plateau allongé NW-SE - l'escarpement de Carp -, au sud de la rivière des Outaouais. (Graben d'Ottawa-Bonnechère, voir billet du 20 nov. 2009.)

Au sud du plateau, la frontière Bouclier - plate-forme est marquée par la faille Hazeldean, orientée NW-SE (cartes 1-3).

Pour ce qui est du secteur qui nous intéresse, la limite nord du plateau, les avis divergent. Si l'on se fie à certains travaux (carte 3), la frontière dessine le contour de ce qui subsiste de la couche sédimentaire autour du plateau décapé par l'érosion ; si l'on se fie à d'autres (carte 2), une faille, contrepartie nord de la faille Hazeldean, sépare le plateau de la plate-forme.

L'affleurement du chemin Old Second Line permet-il de trancher la question : faille ou pas faille ? L'érosion, en plus de dégager le Bouclier, a arasé tout relief conséquent hérité d'une hypothétique faille.

Wilson (1946 ; carte 3) et Kirwan (1962 ; carte 1) ne supposent aucune faille au nord du plateau. Au chemin Old Second Line, le grès de la formation de Nepean, déposé directement sur le Bouclier, apparaît sur la frange de ce dernier dégagée par l'érosion.

Selon Williams et al. (1984 ; carte 2), nous aurions plutôt affaire au grès de la formation de March, lequel s'est déposé sur celui de la formation de Nepean. Les considération sur l'érosion restent les mêmes, la différence essentielle ici est que le contact Bouclier/plate-forme est en fait une rupture au sens propre, une faille (photo 1), miroir de celle d'Hazeldean. 

Une complication est apportée par le fait que le grès de la formation de March ressemble à celui de la formation de Nepean sur lequel il s'est déposé et que les deux peuvent être facilement confondus.


Slickensides


Le 18 juillet dernier, après la mise en ligne du présent billet, j'ai remarqué lors d'une seconde excursions des slickensides du côté est du chemin, à l'extrémité sud de l'affleurement de grès. Les slickensides sont des striations qui enregistrent le glissement par à-coup des compartiments rocheux de part et d'autre d'une faille (photos 4-5) (voir le billet du 14 juillet 2012). L'orientation de la faille ainsi révélée est grosso modo ENE tandis que les slickensides semblent bien indiquer un mouvement relatif oblique (vers l'ouest et vers le bas) par rapport au Bouclier. (Ceci reste à confirmer.)

J'ai observé d'autres slickensides, au milieu du banc de grès, plus au nord, côté est du chemin. (Dans ce cas, les slickensides indiquent un mouvement vertical. Je n'a pas pu faire de lien entre les slickensides et les failles de part et d'autre du chemin.) Étant donné le grand nombre de failles qui découpent la région, ces découvertes ne constituent pas un événement. Mais elles apportent un soutient à ceux qui supposent l'existence d'une faille sur le flanc nord du plateau. Ceci d'autant plus que l'orientation du plan de faille, ENE, ainsi que l'affaissement du compartiment nord correspondent à ce qui relevé sur la carte de Williams (1984) à cet endroit (carte 2).

Les cartes 2 et 3 donnent la stratigraphie locale.


Dunes et conclusion


Les stratifications entrecroisées qui se dessinent sur le grès (photo 3b) représentent sans doute d'anciennes dunes sous-marines édifiées les unes sur les autres par les courants (à vérifier). L'endroit constituait sans doute la destination rêvée il y a 500 Ma. Plage déserte, personne pour vous importuner. Mais aucune végétation, aucun palmier pour vous donner de l'ombre.

Le retroussement des strates de grès (photo 1) et la présence de slickenslides pèsent fortement en faveur de la présence d'une faille coupant le chemin Old Second Line.


Références


  • Kirwan J.L., 1962 — «Geology of part of the township of March, Huntley and Nepean, Carleton county, Ontario», Canadian Field Naturalist, vol. 76, p. 108-115).
  • Williams, D.A., Rae, A.M., and Wolf, R.R. 1984 — Paleozoic Geology of the Ottawa Area, Southern Ontario, Ontario Geological Survey, Map P.2716, Geological Series-Preliminary Map, 1:50 000. Geology 1982.
  • Wilson A.E., 1946 — Geology of the Ottawa-St. Lawrence Lowland, Ontario and Quebec. Commission géologique du Canada (CGC), Mémoire 241, 66 p. (+ cartes 413A et 414A, 1:50 000).






Photo 2. - Paragneiss rubané.
La photo a été prise quelques mètres au sud des couches de grès (photo 1). La structure du paragneiss, presque verticale, et orientée grosso modo est-ouest, contraste avec la stratification du grès, jamais éloignée de l'horizontal. Photo 11 juillet 2018.



Photo 3a. - Côté est de l'intersection, entièrement composé de grès de Nepean ou de March. Les slickensides des photos 4-6 se trouvent à l'extrémité sud de l'affleurement, à droite. Photo 11 juillet 2018.



Photo 3b. - Détail de la photo 3a.
La stratification entrecroisée dans le grès (probablement édifiée par la progression de dunes sous-marines) est bien visible. Photo 11 juillet 2018.


Les cartes : cliquer sur les images pour les afficher à leur pleine grandeur.



Carte 1. - Kirwan J.L., 1962
J'ai placé le X rouge à la position de l'affleurement du chemin Old Second Line, au contact du Bouclier (Precambrian ; Grenville Series ; no 3 sur la carte) et de la plate-forme du Saint-Laurent (Paleozoic ; Nepean Formation ; no 7). La faille Hazeldean (Hazeldean Fault) serpente à travers la carte, au sud (ligne grasse).


Cartes 2 et 3. - Secteur du chemin Second Old Line, avant la construction de la promenade Terry Fox.
En haut. - Williams et al., carte 2716 (1984 ; détail). Le cercle rouge donne la position de l'affleurement étudié.
Légende (secteur étudié uniquement)
Paléozoïque : plate-forme du Saint-Laurent
3. Formation de March : grès quartzeux, dolomie sableuse et dolomie
2. Formation de Nepean : grès
Ligne en zigzags : faille
Protérozoïque : province de Grenville, Bouclier canadien
P€ : gneiss, marbre, etc.
J'ai surligné en jaune des segments de la faille Hazeldean (au sud) et de la faille du chemin Old Second Line (au nord). Les petites flèches le long des lignes de faille pointent vers le compartiment abaissé ; j'ai repris en rouge celles de la faille du chemin Old Second Line (compartiment nord abaissé).

En bas. - Wilson, carte 414A (1946 ; détail). Le cercle bleudonne la position de l'affleurement étudié.
Légende (secteur étudié uniquement)
Paléozoïque : plate-forme du Saint-Laurent
3 (gris). Formation de March : grès quartzeux, dolomie sableuse et dolomie
2 (gris-violet). Formation de Nepean : grès
Discordance d'érosion
Protérozoïque : province de Grenville, Bouclier canadien
1 (rouge) : gneiss, marbre, etc.



Photo 4a. - Slickensides ou marques parallèles laissées sur la roche par la friction le long d'une faille. Le grès, roche rugueuse (on peut normalement sentir les grains de sable dont il est composé sous le doigt) est ici recristallisé et offre un fini remarquablement lisse. Visée vers le nord. Photo 18 juillet 2018.



Photo 4b. - Détail de la photo précédente. Les slickensides s'empilent en escalier. Le mouvement du grès s'est fait obliquement, du haut vers le bas, d'après les gradins des slikenslides. Photo 18 juillet 2018.



Photo 5. - Surface du grès couverte par les slickensides (faille), côté E du chemin Second Old Line. Visée vers le nord. Photo 18 juillet 2018.



Photo 6. - Même affleurement que sur la photo précédente. La surface couverte de slikenslide oblique ici vers le NW. Visée vers le SE. Photo 18 juillet 2018.



Photo 7a. - Autre surface marquée de slickenslides à l'intérieur même du banc de grès, côté ouest du chemin Second Old Line. Ici, les slickenslides indiquent un mouvement vertical, ou légèrement incliné vers l'est. Je n'a pas pu faire de lien entre les slickenslides et les failles des deux côtés du chemin. Photo 20 juillet 2018.



Photo 7b. - L'orientation de la surface faillée est ENE, conforme à la faille relevée sur la carte de Williams et al. (1984) (carte 2). Photo 20 juillet 2018.



Photo 7 c. - La faille en entier. La surface photographiée en 7a et b est à la droite de la plante verte au premier plan. Photo 20 juillet 2018.

vendredi 29 juin 2018

Hors sujet : pots de fleurs




On a les pots de fleurs qu'on peut : plantes poussant dans des trous forés dans une diorite à Kanata, ON.

La vie est une grande opportuniste, on ne le dira jamais assez.

Elle dévore la roche par les racines. Place aux jeunes pousses.



Sinon, on peut apprécier le fini du poli glaciaire de la roche.

jeudi 28 juin 2018

Hors sujet : nuages au cordeau



Bandes nuageuses rectilignes s'étirant d'ouest en ouest (ou l'inverse) au dessus de Kanata (Ottawa, ON), le 23 juin 2018. Des barbules cisaillent la mince bande sombre supérieure (contraste accentué).


Drôles de nuages étirés d'un horizon à l'autre au dessus d'Eaglesons Corners (Kanata, banlieue d'Ottawa), le 23 juin dernier.

Je les ai aperçus en descendant de l'autobus, vers 14 h 20. Ils ont persisté au moins pendant une demi heure (voir dernière photo).

Trop étroits pour des être stratus, trop minces pour des cumulus, trop bas et trop opaques pour des cirrus : c'étaient quoi ? La formation se composait de bandes parallèles plus ou moins diffuses et plus ou moins sombres, sous le plafond des stratus. Des barbules faisaient comme des dents de scie sur l'une des bandes (cisaillements ?). 

Une traînée d'avion ? Non plus. D'autres bandes semblables, moins marquées, étaient visibles plus au nord.

Si vous savez comment on aligne les nuages au cordeau, communiquez avec moi...



Le chemin March, sur lequel circule les autos, orienté N-S (N à droite), donne l'orientation de la bande nuageuse, grosso modo perpendiculaire à la route. Elle s'étirait d'un horizon...



... à...



... l'autre.



Gros plan sur les barbules (contraste accentué).



Une demi heure plus tard, vers 14 h 50, le nuage persistait dans sa forme (vue vers le nord, chemin Coulbourn Forced). Peu après, il s'est dissipé comme le ciel s'éclaircissait.

mardi 26 avril 2016

Hors sujet : danger, Mère Nature méchante


Si j'en crois la Ville d'Ottawa, le seul endroit sécuritaire sur cette photo serait la surface de gneiss ; pour le reste, méfiez-vous du végétal ! (et encore, je ne tiens pas compte des insectes !) Ottawa, Goulbourn Forced Road, secteur de Kanata, 17 mai 2009.


Mère Nature ne rate jamais une occasion d'irriter l'épiderme, de piquer ou même de mordre la chair de quiconque est assez inconscient pour aller se promener en son sein. La Ville d'Ottawa, à qui la sécurité de ses citoyens tient à cœur, lance un avertissement au public :


« … when walking through dense vegetation, wear goggles, gloves, long pants and long-sleeved shirts. Thoroughly wash boots and gloves with soap and water before taking off your protective clothing. »

Le plus simple serait de visiter les bois en auto, comme dans les publicités télévisées... Voir l'article «City memo to nature lovers in Ottawa: Wear goggles, don't touch anything», par Tom Spears, Ottawa Citizen, 26 avril 2016.


dimanche 19 décembre 2010

Kanata : au ras du lichen

2990. Austère paysage du Bouclier canadien ; roches poncées par les glaciers. Quelques bâtiments d'un centre d'achats se profilent à l'arrière-plan tandis que l'éclairage public tarde à se manifester. 
(Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, décembre 2010)


Il est agréable d'arriver à l'étape du dernier billet d'une série de plusieurs. Tout a été dit, mais il reste encore à montrer.

Ce n'est pas de la paresse, on a travaillé fort pour en arriver là, disons plutôt une pause bien méritée.

Pour ce qui a été dit et qui reste nécessaire à la compréhension de ce qui suit, voir les billets précédents consacrés au même site.

Afin d'éviter les redites, je n'en dirai pas plus.

Toutes les photos : Kanata Town Centre Core Park, avenue Kanata, Ottawa, 4 décembre 2010.

2931. Vue aérienne embrassant un vaste secteur. Collines et vallées forment un système désordonné dans un gneiss granitisé ; les dépressions se sont inscrites à partir de la surface unie laissée par les glaciers, il y a 12 000 ans.

2914. Point de vue rapproché. Bosses arides et creux luxuriants ; dénivellations : quelques cm. 
Estimer le taux de météorisation* depuis le départ des glaciers. 
* Météorisation : altération des roches exposées aux agents atmosphériques. De façon plus large, c'est l'ensemble des processus (mécaniques, chimiques ou biologiques) qui attaquent les roches à la surface de la Terre. 

2917. Presque au ras des lichens, maintenant. Centre de la photo : piton résistant dégagé par météorisation. Variété incongrue de stalagmite : il s'est érigé, oui, mais sans s'élever, au fur et à mesure que son environnement s'abaissait*. Quelques brindilles à l'avant-plan.
* Inutile de me dire qu'un stalagmite se forme d'une tout autre façon : faut parfois être sensible à la beauté des paradoxes...


2930, 2933. Même secteur que photos précédentes. Creux comblés par une étrange mixture. 
La photo 2930 a déjà été affichée ici.


2918 et 2920. Piste goudronnée et gneiss rubané en parallèle.

2952. Roche plus homogène. Ici et là, quelques éléments ont offert une meilleure résistance à l'érosion. Filon tenace, en diagonale, à gauche.

2924. Collection de feuilles mortes scellées sous verre. Voir seconde photo du billet du 5 déc. 2010 pour l'autre extrémité de la flaque gelée.

lundi 6 décembre 2010

Hors-sujet : Kanata, glace et fer

Glace et fer : semblable développement de cristaux lamellaires ou aciculaires.

Mince couche de glace nouvelle et cristaux en forme de lames. (Voir ce billet récent.) 
Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010.

Météorite : enchevêtrement de cristaux de fer.
Légende originale :
Météorite métallique rare (type IID) retrouvée à Miller Butte. © MNA. Luigi Folco.
C'est la première fois que l'on retrouve une météorite de ce type en Antarctique. Ici, la surface été polie et attaquée pour révéler la structure métallique.

Détail de la première photo. Contraste accentué pour faire ressortir les cristaux aciculaires 
(en forme d'aiguilles) translucides.

dimanche 5 décembre 2010

Hors-sujet : grands espaces sauvages de Kanata

Quand j'ai affiché cette photo sur mon écran, je n'ai tout d'abord pas reconnu la scène. Pourtant, trois heures à peine séparaient la prise de vue de mon retour à la maison. Était-ce possible d'avoir déjà oublié cet impressionnant bassin rocheux inondé ? (Voir photo suivante.) 

Même endroit, vu d'en haut. Tout s'explique. Voyez, par exemple, la petite branche, en diagonale, en bas à gauche, qui se retrouve aussi dans le coin inférieur gauche de la photo précédente. Mon grand bassin n'est qu'une flaque d'eau, mes rochers ne sont que des irrégularités superficielles où se sont accumulés l'eau et les débris végétaux ! 
(L'aspect liquide de la glace, sur la première photo, provient de l'angle de réflexion de la lumière en conjonction avec un effet de flou. Les arbres et les arbustes, à l'arrière-plan, ont détruit l'effet de close-up en ramenant les éléments du premier plan à leur échelle. J'ai été victime d'un trucage dont j'étais l'auteur involontaire.)

Comparer avec la première photo. Invariance quelque soit l'échelle... 

Quelle étrange mixture se décante dans ces petits bassins ?

Si je décapsule le bouchon, qu'est-ce qui arrive ?

Mince couche de glace.

Détail ; on voit des espaces entre les longs cristaux de glace.

Autre image dont il est difficile de saisir l'échelle du premier regard : photo satellite ou est-ce que le photographe s'est contenté de regardé ce qu'il y avait à ses pieds ?

© Google ; région de l'Ungava, fosse du Labrador, Québec. Envergure de la zone (en largeur) : environ 200 km.

Toutes les photos (sauf la dernière) : Kanata Town Centre Core Park (Ottawa), 4 décembre 2010. (Voir cet autre billet.)

AJOUT, 5 déc. 2010. Certaines personnes ayant émis des doutes quand à l'identité des deux premières photos, je leur soumets les montages qui suivent. Cliquez sur les documents pour obtenir une image plus grande.