dimanche 5 décembre 2010

Hors-sujet : grands espaces sauvages de Kanata

Quand j'ai affiché cette photo sur mon écran, je n'ai tout d'abord pas reconnu la scène. Pourtant, trois heures à peine séparaient la prise de vue de mon retour à la maison. Était-ce possible d'avoir déjà oublié cet impressionnant bassin rocheux inondé ? (Voir photo suivante.) 

Même endroit, vu d'en haut. Tout s'explique. Voyez, par exemple, la petite branche, en diagonale, en bas à gauche, qui se retrouve aussi dans le coin inférieur gauche de la photo précédente. Mon grand bassin n'est qu'une flaque d'eau, mes rochers ne sont que des irrégularités superficielles où se sont accumulés l'eau et les débris végétaux ! 
(L'aspect liquide de la glace, sur la première photo, provient de l'angle de réflexion de la lumière en conjonction avec un effet de flou. Les arbres et les arbustes, à l'arrière-plan, ont détruit l'effet de close-up en ramenant les éléments du premier plan à leur échelle. J'ai été victime d'un trucage dont j'étais l'auteur involontaire.)

Comparer avec la première photo. Invariance quelque soit l'échelle... 

Quelle étrange mixture se décante dans ces petits bassins ?

Si je décapsule le bouchon, qu'est-ce qui arrive ?

Mince couche de glace.

Détail ; on voit des espaces entre les longs cristaux de glace.

Autre image dont il est difficile de saisir l'échelle du premier regard : photo satellite ou est-ce que le photographe s'est contenté de regardé ce qu'il y avait à ses pieds ?

© Google ; région de l'Ungava, fosse du Labrador, Québec. Envergure de la zone (en largeur) : environ 200 km.

Toutes les photos (sauf la dernière) : Kanata Town Centre Core Park (Ottawa), 4 décembre 2010. (Voir cet autre billet.)

AJOUT, 5 déc. 2010. Certaines personnes ayant émis des doutes quand à l'identité des deux premières photos, je leur soumets les montages qui suivent. Cliquez sur les documents pour obtenir une image plus grande.



2 commentaires:

  1. Merci pour ce moment d'étourdissement et de perplexité! Un objectif grand angle permet une hyperfocale fascinante. Il faut regarder à deux fois (et lire le commentaire...)pour remarquer le hors-foyer au premier plan, ce qui donne l'indice nécessaire à bien lire cette image. Et en plus pleins de magnifiques photos.

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  2. Merci. En fait, je ne me souvenais vraiment pas avoir pris cette photo. Et mon appareil bon marché est très subjectif, en tout cas incapable «d'objectivité grand angle». Je tenais à ramener des images des reliefs creusés par l'érosion sur des surfaces rocheuses polies par les glaciers. Impatienté par des résultats plutôt médiocres, j'ai posé mon appareil sur la roche, enclenché la minuterie (2 sec.) après avoir réglé le foyer. Si, en plus, j'avais programmé le flash, sa lumière aurait tout gâché.

    Pondre des billets comme celui-ci m'amuse beaucoup plus que mes créations géologico-pédagogiques.

    PS. C'est quoi la mixture qui occupe les dépressions dans la roche ? L'ocre rouge qui tapisse le fond de ces bassins m'intrigue aussi (plusieurs roches des environs sont tachées d'hématite rouge). Est-ce un phénomène semblable au «fer des marais ?»

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