Affichage des articles dont le libellé est Climat. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Climat. Afficher tous les articles

mardi 21 juillet 2015

Hors sujet : le climat en froid avec le Québec ?


Bouillant cumulus congestus en pleine expansion verticale, paré à se transformer en cumulonimbus, comme pour se moquer du climat frais de l'été au Québec. 
Les photos : Gatineau, 19 juillet 2015


La planète se réchauffe, sauf au Québec, où la température persiste à demeurer sous les moyennes saisonnières.

Tant qu'il y a du soleil, soleil d'hiver, soleil d'été, moi, je ne me plains pas.

Voir les billets sur le même (hors) sujet du premier et du 11 mars 2015.


«Juin 2015 aura été le mois le plus chaud sur la planète depuis le début des relevés de température... excepté au Québec. Selon Environnement Canada, la province a enregistré des températures «entre un et deux degrés» plus basses que les normales de saison dans la majorité des régions. Exceptionnellement, le mois de mai aura même été plus chaud que juin cette année.» Source : Jasmin Lavoie, La Presse, 20 juillet 2015


Ça bouillonne et bourgeonne là-haut, mais la température au sommet du cumulus congestus oscille entre -10 °C et -20 °C.


En fait, le cumulus s'est affaissé avant d'atteindre le stade de cumulonimbus.


Pour de plus amples détails, voir le site du NOAA's National Centers for Environmental Information (NCEI) d'où est tirée la carte suivante. On constate que le frais (en bleu) touche une zone centrée sur les Grands Lacs et le sud-ouest du Québec.

© NOAA, NCEI



mercredi 11 mars 2015

Hors sujet : Frigida Florida ? (Ajouts)


Image : © NASA (tirée du blogue de J.-F. Cliche, lien dans le texte). Anomalies des températures au sol en février 2015.


J'en ai un peu marre de parler de la météo, ce n'est pas le sujet du blogue, mais puisqu'il y a une suite, ou un complément d'information, à ce qui a été entamé, je récidive. Mais c'est la dernière fois.

Voir billet du 18 févr. 2015, «le climat existe, je l'ai rencontré !» et celui du premier mars 2015, dont le titre était une prédiction qui ne s'est pas avérée, «Mars sera froid». Toujours présente, jamais fiable, la météo...


Pourquoi a-t-il fait si froid en janvier et février 2015 dans le nord-est de l'Amérique du Nord ?

Selon le climatologue du MIT Judah Cohen, paraphrasé par Jean-François Cliche dans son billet du 11 mars 2015 (Cyberpresse), «l’Arctique se réchauffant plus vite que le reste du globe, cela diminue le gradient de températures du sud au nord. Les fluides de densités différentes (et rappelons ici que la température de l’air influe sur sa densité) n’ayant pas tendance à se mélanger, cela contribue normalement à garder des vents d’ouest en est assez forts pour maintenir l’air polaire à peu près en place. Mais si le gradient de température diminue, alors on croit que les vents dominants devraient en faire autant et rendre le «vortex polaire» plus libre de se déplacer.»

En plus court et en mes propres mots, d'un réchauffement global, on peut tirer un refroidissement local. 

Vous pouvez aussi vous rendre directement au site de la NASA d'où M. Cliche a tiré la carte qui illustre ce billet.

On remarque que le froid (la carte montre les variations selon la moyenne, et non des températures réelles) s'est surtout fait sentir au sud des Grands Lacs. Et que la Floride a été (relativement) froide.


Frigida Florida ?



Image : © NASA


Ajout (16 mars 2015)




Cartes GISS/NASA, tirées du blogue de Jean-François Cliche (Cyberpresse, 16 mars 2015).
1. Février 2015 : anomalies par rapport à la moyenne (1951-1980). La tache violette : sur le NE de l'Amérique du Nord, entre moins 4 et moins 6,8 °.
2. Février 2000-2015 : anomalies par rapport à la moyenne (1951-1980). Le Québec a gagné entre 0,5 et 1 °.


Ajout (17 avril 2015)

Bilan de notre froide saison - et exposé de quelques explications - dans un article de Jen Gerson de l'Ottawa Citizen du 16 avril 2015 :


dimanche 1 mars 2015

Hors sujet : mars sera froid


Ruisseau de la Brasserie, Gatineau (Québec), depuis le pont derrière la polyvalente de l'Île, 2015.


Petite suite à mon billet du 18 février 2015 :

«Février 2015: le mois le plus froid en 115 ans», Jasmin Lavoie, La Presse, 28 février 2015

«L'air arctique qui a soufflé sur le Québec en février a plongé la province sous des températures entre cinq et neuf degrés sous les normales mensuelles entre le 1er et le 25 du mois. Selon Environnement Canada, les variations de température ont été moins grandes cette année, ce qui explique ce nouveau record. [...] Environnement Canada s'attend à un début de mois [de mars] chaud, mais le froid intense devrait revenir au milieu de la semaine prochaine.»

Le même ruisseau, Gatineau (Québec), vu depuis l'autre côté du même pont, 2015.


Ajout (1er mars 2015)

«Des records de froid ont été pulvérisés dans sept villes du nord-est des États-Unis en février, alors que Boston a reçu un quantité sans précédent de flocons.» La Presse.


Ce billet a une suite.

mercredi 18 février 2015

Hors sujet : le climat existe, je l'ai rencontré !



Les températures en janvier 2015 au Québec ont été jusqu'à 4 degrés sous la normale. Nous payons de nos frissons le privilège de constituer une anomalie sur la planète ! Plus sérieusement, les grandes plages (en brun) où les températures atteignent 8 degrés au dessus de la normale m'impressionnent bien davantage. Image : © NASA. Source :
http://www.reportingclimatescience.com/news-stories/article/nasa-northern-warmth-drives-second-warmest-january.html



«La carte ci-dessus montre les écarts de température enregistrés en janvier dernier par rapport à la moyenne de 1951 à 1980. On y voit qu’il a fait plus chaud que la normale pratiquement partout — en fait, janvier 2015 est le deuxième mois de janvier le plus chaud jamais observé — sauf… Ceux qui n’étaient pas dans le sud le mois dernier le savent très bien : sauf au Québec.» (Blogue de Jean-François Cliche, Cyberpresse, 16 févr. 2015. Voir aussi cet autre article du même auteur.)

Il semble qu'il s'agisse d'une sorte de récidive (voir J.-F. Cliche, 19 déc. 2013).

Il n'y a pas de quoi devenir climatosceptique : le climat, moi, j'y crois ! Même, nous nous croisons plusieurs fois par jour. Essayez-donc de faire comme s'il n'existait pas !

jeudi 11 décembre 2014

Montréal sous les eaux (ajouts + p.-s. + ajout)


L'archipel de Montréal © Spatialities (lien).
...


C'est un billet de Vincent Destouches dans le site de L'actualité (« Montréal sous la neige les eaux ») qui a attiré mon attention sur cette carte réalisée par les Spatialities (version réduite).


« Et si la moitié des calottes glaciaires du monde fondait… ?
Il ne s’agit pas du point de départ d’un film catastrophe hollywoodien, mais plutôt de la prémisse d’une série de cartes visant à sensibiliser à la lutte contre les changements climatiques.
Après Los Angeles, Seattle, Portland, San Diego, Vancouver et Palm Springs, le site Spatialities a imaginé ce qu’il adviendrait du Grand Montréal si le niveau de la mer augmentait de 40 mètres. » (V. Destouches)


Un coup d'œil sur la carte suffira pour remarquer que le français semble destiné à souffrir tout particulièrement de la montée des eaux. Qu'est-ce, par exemple, que le « Courant du Prairies de la Mer » ? Mais les Spatialities avouent eux-mêmes leurs lacunes en français et se disent ouverts aux commentaires.

Il faut bien noter que la une hausse prévue du niveau des océans d'ici l'an 2100 n'est que de 0,50 à 1 m, « seulement ». C'est pas demain la veille donc que le Mont-Royal sera une île et que la rivière des Prairies servira de lit à un courant marin.

Bien sûr, la hausse des eaux ne cessera pas comme par magie le premier janvier 2101 : les eaux continueront à empiéter sur les continents. Certains parlent de 12 à 22 m supplémentaires, voire 70 m, si l'Antarctique-Est fondait (Wikiki)... Advenant ce scénario extrême (quand même lointain et hypothétique), que resterait-il de Montréal ? Rappelons que le Mont-Royal atteint les 234 m.

Ajout (11 déc. 2014). – La carte des Spatialities est une fiction dans la mesure où, si la mer monte de 40 m, il y aura forcément un léger enfoncement du continent sous le poids de l'eau, une remontée de même ampleur des Laurentides en réaction, de l'érosion ici, des dépôts de sédiments là, des côtes qui reculeront, des plages qui se développeront, des deltas aussi... Bref, les éventuels rivages ne ressembleraient qu'en loin à ce que montre la carte. Sans compter l'activité humaine.

Tout ça me donne d'entreprendre une carte semblable pour la région de Gatineau. Nous n'avons pas de Mont-Royal, mais le Mont-King, dans le parc de la Gatineau (plus de 350 m), au nord de la ville, ferait un remplaçant convaincant*...

* Autre ajout (11 déc. 2014). – J'aurais dû avoir la présence d'esprit de me rappeler que tout l'Outaouais (la rivière), à Gatineau, est au dessus de 40 m (rivage à 44 m à Orléans, Ottawa, et à la Upper Duck Island) et qu'une hausse du biveau des mers de 40 m n'aurait forcément pas le même impact qu'à Montréal. Du barrage de la Chaudière, à Gatineau, jusqu'au barrage Carillon, 105 km en aval, le niveau de la rivière ne change pratiquement pas et les rives contiennent les eaux sans leur laisser beaucoup de jeu (la ligne des 50 et même des 60 m n'est jamais loin du rivage).

Sous le barrage Carillon, la situation change rapidement. L'embouchure de la rivière Noire, à la Baie des Seigneurs, 6 km en aval, est à 25 m. Des îlots, immédiatement en amont de Montréal, ont leurs rives à 23 m. À la pointe est de l'île de Montréal, l'altitude des îles dans le fleuve descend jusqu'à 7 m (près de l'Île à l'Aigle).

Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point Montréal, et tout le fleuve en aval, était «bas», et donc vulnérable à la montée des eaux. Habitant à 50 m au dessus du niveau de la mer, j'avais un peu l'impression que le plateau de l'Île-de-Hull se prolongeait jusqu’à l'Atlantique. (J'exagère.)

Conséquence immédiate : si je voulais faire une carte semblable à celle de Montréal pour Gatineau, je devrais supposer une hausse de 50 à 60 m du niveau des mers.

PS. – Merci à Flora Urbana d'avoir diffusé à son tour la carte de Montréal sous les eaux. 

Ajout (12 déc. 2014). – Au terme de calculs que l'honnêteté m'interdit de qualifier de savants parce que valeurs arrondies et négation de la complexité du réel ont eu beau rôle, j'en arrive à la conclusion que l'enfoncement de la croûte terrestre sous le poids d'une couche d'eau de 40 m serait de 3 m. 

Soyons clair cependant : mes calculs ne prétendent pas à la rigueur (je les détaillerai plus tard) et j'espère simplement être arrivé à un ordre de grandeur crédible.