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dimanche 3 juillet 2016

Carte postale : Kazabazua, 1948




Je néglige un peu le blogue ces temps-ci. Pour montrer que je ne vous oublie pas, une carte postale tirée de nos (très informelles) archives familiales : la Kazabazua (rivière), à Kazabazua (localité), Qc. (Et non Kazubazua !)

La carte postale elle-même n'est pas datée et ne porte aucun copyright, mais le cachet de la poste est du 27 septembre 1948. La poste a parfois ses lenteurs, la carte ne vous parvient que maintenant.

dimanche 8 novembre 2015

Ponts de pierre dans la vallée de la Gatineau


1.  Perte de la Kazabazua, route 105, au nord de Gatineau (Québec) ; la rivière s'engouffre dans un pont naturel sculpté dans le marbre. Photo 7 nov. 2015.
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Résumé

Phénomène karstique : ponts de pierre dans le marbre de la vallée de la Gatineau.
Localisation
  • Kazabazua, route 105, env. 1,5 km au sud de la jonction avec la route 301 (Québec). 31F/16 ; 45.942499, -76.006031
  • Lac du Pont-de-Pierre et la Baie Noire du Lac-des-Trente-et-Un-Milles, Déléage (Québec). 31J/ 5 ; 46.317514, -75.787520


Tournée des ponts de pierre dans la vallée de la Gatineau en Outaouais, résultat de l'érosion du marbre par l'eau courante.

Le marbre, âgé d'un milliard d'années et plus, appartient à la province de Grenville (voir le billet du 20 nov. 2009 sur l'histoire géologique de l'Outaouais). L'eau courante dissout peu à peu la roche, y sculpte des cannelures et creuse des conduits sous la surface en exploitant les joints et les failles.

Voir le billet du 2 juillet 2014, «Kazabazua sous le marbre» pour plus de détail. Voir également le complément daté du 4 juillet 2014.

Photos : 7 novembre 2015.


2. L'un des ponts de pierre du Lac-des-Trente-et-un-Milles. Au loin, le lac du Pont-de-Pierre où le ruisseau prend sa source. Les ponts constitueraient les restes de la toiture effondrée d'une caverne.



3. L'eau passe vraiment sous la roche.



4. Autre pont, en descendant le courant.


5. Voyez les cannelure creusées dans le marbre par la cascade, en aval des ponts de pierre.


6. Un chaos de blocs obstrue presque la cascade.


7. Autres cannelures dans le marbre.


8. Ça bouillonne.


9. La cascade tombe dans le «bain tourbillon», selon l’appellation locale. Il s'agit d'une marmite dont la profondeur dépasse les 3 m. À l'avant-plan, inclusions sombres dans le marbre surgissant par dissolution de la roche.
(Ajout, 8 nov. 2015). Sur des photos prises alors que l'eau est plus basse, on se rend mieux compte que la cascade se déverse dans le bain par deux gouttières séparées par une paroi de pierre. L'histoire ne dit pas si c'est pour permettre de doser l'eau froide et l'eau chaude dans la baignoire. Voir les photos dans le site de la Municipalité de Déléage et de la Municipalité régionale de comté (MRC) de La Vallée-de-la-Gatineau.

vendredi 4 juillet 2014

Kazabazua revue et corrigée


Photoshoper n'est pas «maquiller*». La photo qui ouvrait mon dernier billet, celui du 2 juillet, gagnait vraiment à être retouchée :



Perte de la rivière Kazabazua dans le marbre. Photo 29 juin 2014, photoshopée le 4 juillet 2014. Voir billet précédent (lien plus haut).


Ajout

Idem pour la seconde, tirée elle aussi de mon billet du 2 juillet, qui gagne tout à coup un brin de lisibilité : restes d'une marmite (?) dans la falaise de marbre, après la résurgence de la rivière.





* Maquiller. «Modifier (quelque chose) de façon à tromper, falsifier. Maquiller un testament. Maquiller un scandale politique.» (Antidote Ardoise 2)

mercredi 2 juillet 2014

Kazabazua sous le marbre


Perte de la Kazabazua, route 105, au nord de Gatineau (Québec) ; la rivière s'engouffre dans une galerie naturelle creusée dans le marbre. Photo : visée vers l'est, 29 juin 2014.
«Kazabazua provient du mot algonquin kachibadjiwan de kach, caché et djiwan, courant, d'où la signification cours d'eau souterrain ou rivière qui coule par en dessous. Le toponyme est à l'image de la topographie locale car sur le pont qui enjambe la rivière, il est possible à l'observateur averti de voir le cours d'eau disparaître sous terre.» (Commission de toponymie du Québec.)


Résumé

Phénomène karstique : perte et résurgence de la rivière Kazabazua dans un marbre («pont de pierre»). La Kazabazua est un affluent de la Gatineau.
Localisation et description du site
Village de Kazabazua, route 105, env. 1,5 km au sud de la jonction avec la route 301. Kazabazua est situé à 60 km au nord de Gatineau.
31F/16 ; 45.942499, -76.006031


Pour une fois, je me contente de contribuer à mon blogue par mes seules photos. Le texte qui suit est extrait du CIGG (2003).

«La rivière Kazabazua, qui disparaît sous une couche de marbre, a subjugué l’imaginaire des Amérindiens et continue de nous fasciner. Voir cette eau surgir en torrent continu de l’intérieur de la terre donne une impression de magie. Ce phénomène doit être mis en valeur car il est le cœur et les racines patrimoniales de la municipalité*. [...]

Le socle rocheux de la région de Kazabazua est composé majoritairement de marbre du Supergroupe de Grenville. Ces roches datent du Précambrien et représentent des roches sédimentaires métamorphisées lors de la formation de l’orogène grenvillienne, il y a un milliard d’années.

Au site de la rivière Kazabazua, le marbre est calcitique et contient des cristaux de graphite et de grossulaire. Le marbre a été érodé chimiquement et mécaniquement par l’eau de la rivière pour former le phénomène karstique du pont de pierre. Des inclusions de gneiss dans le marbre illustrent bien les phénomènes d’érosion différentielle**.»

* On attend toujours la mise en valeur.
* Érosion différentielle : voir, par exemple, mes billets sur le marbre de l'île Marguerite, à Gatineau :
12 octobre 2010, «Dissolution à Gatineau»
20 juin 2010, «Rideau pétrifié»
12 juillet 2012, «Déchaussement et herbe à la puce»


Référence

CIGG, Centre d'Interprétation de la géologie du Grenville, Plan de développement intégré : sites et circuits du patrimoine naturel de la région de l'Outaouais, 2003.


Toutes les photos : 29 juin 2014.


La Kazabazua disparait («perte», en langage spéléologique) dans un marbre rubané.

Sortie ou résurgence de la rivière sous un toit de marbre gris, env. 30 m en aval de la perte.


Marbre rubané, toit de la rivière souterraine.


Une ancienne marmite (?) dans la tranchée de marbre qui encaisse la Kazabazua, quelques m en aval de la résurgence.


Boudins de quartzite ou de granite gris dans un marbre rose, en aval de la résurgence.


Cannelures creusées par l'eau sur le toit de marbre au dessus de la rivière souterraine. Visée vers l'amont.


Étalement de la Kazabazua en aval de la résurgence.


Sur le bord de la route 105 : marbre (blanc) à graphite (noir).