L'esquisse...
Croquis réalisé in situ
pour l'interprétation d'une photo (voir ce billet). (Croquis 22 mai 2000 ; comme je fais allusion à de vieilles choses plus bas...)
Ce blogue a un an aujourd'hui.
J'ai pourtant le sentiment de le traîner depuis très longtemps. Peut-être parce que je plonge souvent la main dans mes archives pour l'alimenter (voir croquis et photo).
Et puis, peut-on s'intéresser au Précambrien et ressentir une continuelle impression d'immédiateté ?
Plus sérieusement, voici quelques lignes dans le genre bilan, puisqu'un anniversaire est sensé nous inviter à ce genre d'exercice :
1) Le projet que j'avais au début de couvrir tous les aspects de la géologie de l'Outaouais a très vite dévié. Il faudrait, pour arriver à un résultat raisonnablement exhaustif, beaucoup de temps et une volonté pédagogique qui m'échappe. (C'est bien malgré moi que j'adopte souvent un ton professoral qui m'irrite autant à la rédaction qu'il me consterne à la relecture. Les passages du genre «le calcaire est une roche formée...» ou «la dernière glaciation, qui s'est achevée il y a...» m'exaspèrent. Il n'y en aura plus, ou de moins en moins.) Après quelques billets, je me suis cantonné aux choses qui m'intriguent, m'amusent ou me dépassent. Dans ce dernier cas, un billet est un
toujours un appel à l’aide déguisé : «Quelqu’un aurait-il l'amabilité de me dire si j’explique bien ce phénomène ?» Jusqu’ici, aucune réponse n’est venue, mais voir à ce sujet le troisième point de ce bilan. Bref, s'il faut absolument que j'entretienne un blogue (comme si ça manquait sur terre !), je ne vais pas me casser la tête à en tenir un qui m'embête ;
2) En conclusion, ce blogue n'est pas un traité de géologie, outaouaise ou non. Il est devenu, par la force des choses, mon carnet de notes personnelles : pas du tout exhaustif dans ses ambitions, et très subjectif, autant dans le choix des sujets traités que dans la façon de les aborder ;
3) De façon générale, un blogue est un moyen de communication incomparable qui finit paradoxalement par entretenir chez son auteur un solide sentiment de solitude. La première personne qui a prêché dans le désert était l'ancêtre de tout les blogueurs. Ce fondateur méritait-il meilleure audience ? Vaste question... ;
4) Finalement, et ceci explique peut-être cela, tenir un blogue empêche d'explorer ceux des autres : chaque blogueur est un lecteur potentiel de moins... Je ne peux suivre assidûment qu'un petit nombre de blogues. Au prix de nombreuses lectures en diagonale, hélas.
À la prochaine !...
... et la réalité
(Photo 22 mai 2000)