Les puits de forage sont représentés par les points de couleur (bleu, vert, jaune). Carte Jean-Hugues Roy. |
Le Devoir publie aujourd'hui (20 avril 2013) une série d'articles signés Alexandre Shields et Fabien Deglise sur la «quête de l'or noir» au Québec.
«L’histoire de la recherche de pétrole et de gaz au Québec se résume depuis 150 ans à une série de rêves de grandeur portés par des promoteurs qui n’ont pour ainsi dire jamais vu leurs espoirs se réaliser. C’est le cas de l’or noir tant convoité de la Gaspésie. Maintes fois, ses partisans ont annoncé l’arrivée de millions de barils du précieux liquide, mais sans succès. Aux échecs du passé s’ajoutent maintenant les craintes quant aux risques environnementaux d’une éventuelle exploitation. [...] L'ampleur des gisements pétroliers qui se trouveraient en Gaspésie et sur l'île d'Anticosti n'a par ailleurs pas été démontrée. ''Nous n'en sommes pas à notre premier boom pétrolier'', résume l'historien Jean-Marie Fallu. Et cette fois, il ne faudra pas seulement démontrer la valeur commerciale de la ressource. Il faudra aussi tenir compte des impératifs environnementaux et de la contestation populaire (Alexandre Shields).»
Allez voir dans le site du Devoir (lien plus haut), je ne voudrais pas pomper leur lectorat, quand même !...
Les articles sont accompagnés d'une carte interactive, œuvre de Jean-Hugues Roy, qui situe les 960 forages creusés au Québec depuis 1860*. «Chaque puits est identifié par un point de couleur. En cliquant sur un point, on obtient des données sur chacun des puits, si ces données [sont] disponibles au ministère des Ressources naturelles.»
* On croit comprendre qu'il ne s'agit que des puits creusés pour le pétrole et le gaz naturel.
Dans notre
Il y en a neuf, concentrés dans les anciennes villes de Hull et Aylmer (maintenant parties de Gatineau), plus un dans le parc de la Gatineau. Les recherches se sont confinées très logiquement sur les roches sédimentaires de la plate-forme du Saint-Laurent, même si celui du parc se trouve en plein dans les roches métamorphiques du Bouclier canadien, ce qui revient à chercher un peigne dans les poches d'un chauve...
Les puits ont été creusés entre 1908 et 1959, la date de plusieurs n'est cependant pas donnée. Aucun rapport n'accompagne les relevés très succincts disponibles. La profondeur maximale atteinte est de 930 pieds (283 m, puits Az59, île Philemon, aux Chaudières). La liste des roches traversées (calcaire, grès, dolomie), typique de la plate-forme, n'étonnera personne.
Pour l'Outaouais, les données paraissent donc maigres ou incomplètes. Connaître l'état des choses est quand même un résultat en soi, l’exercice n'aura pas été inutile.
On sait pourtant qu'il se trouve du gaz naturel à Ottawa ainsi qu'au sud de la rivière des Outaouais, en Ontario, plus loin du Bouclier canadien, là où la plate-forme du Saint-Laurent, qui recouvre le Bouclier, est plus épaisse. (Voir cet ancien billet.)
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