Photo (pour une fois non numérotée). – Escarpement d'Eardley, à Gatineau (Québec). Cet important phénomène géologique semble dispaître sous un vert camouflage. Ah ! le «végétal irrégulier», comme disait Baudelaire...
J'ai toujours eu une sorte de penchant (lire : tendresse) pour les terrains vagues, les champs en friches, les paysages de bric et de broc ou coexistent le béton, la broussaille et la graminée. Pourtant, je ne connais rien à la botanique, urbaine ou champêtre : je sais distinguer les pissenlits (facile, on en voit tant) des baobabs (facile, on n'en voit jamais), c'est à peu près tout.
Malgré ces handicaps, quand je visite certains blogues (voir mon «Profil»), je lis, je vois et je reste cloué à mon écran. Des images reviennent à ma mémoire – j'ai grandi en ville, à une époque où on laissait les enfants jouer dehors. Je débusque le brin d'herbe anarchiste au fond des parkings, le long des voies ferrées, à l'ombre des usines désaffectées et jusque derrière le revêtement craquelé du dépanneur du coin. Sans oublier l'arbuste squatteur, nomade et ubiquiste, les arbres, et les grands arbres, à l'étroit ou à l'aise, dans leur ruelle ou leur parc.
Le nom des plantes reste encore pour moi une langue étrangère, mais je découvre dans ces blogues une extrême attention aux petites choses qui en disent beaucoup, à la nature sous toutes ses formes. J'y découvre de la passion et du savoir.
Je crois aussi que l'art nous apprend à voir et à apprécier la réalité.
Sans la végétation, d'abord Gaïa serait un peu toute nue, sans même une feuille de vigne pour se vêtir ; ensuite, il n'y aurait pas de géologues, amateurs ou non.
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