Cette année, le congrès annuel conjoint de l'Association géologique du Canada, l'Association minéralogique du Canada, la Society of Economic Geologists et la Society for Geology Applied to Mineral Deposits (AGC® - AMC - SEG - SGA) se tiendra à Ottawa du 25 au 27 mai, au campus de l'Université d'Ottawa.
Site Internet du congrès :
http://www.gacmacottawa2011.ca/accueil.php
Au menu : des excursions, des conférences, des cours intensifs et autres occasions de rassemblements. On y parlera de quoi ? De géologie, bien sûr, je ne vous aurais pas dérangé pour moins que ça.
Seul ennui, c'est réservé aux professionnels, faut s'inscrire, c'est pas donné, et qu'est-ce que des amateurs comme vous et moi iraient y faire ?
Les résumés des conférences sont disponibles en ligne. Je vous préviens, c'est du genre très austère (texte seulement, pas d'image). Ceux que passionne surtout la géologie locale s'intéresseront en particulier aux résumés rassemblés autour du thème du graben d'Ottawa-Bonnechère (série SY3).
Pour ma part, j'irai au moins visiter les expositions (commerciales, gouvernementales, universitaires et d’art et d'artisanat) qui se tiendront au rez-de-chaussée du Centre universitaire Jock-Turcot (85, rue Université ; code d’édifice : UCU, voir ce plan).
Je ne pense pas que le port du marteau de géologue soit obligatoire, ni même encouragé.
mardi 17 mai 2011
vendredi 29 avril 2011
Émois et hémoglobine : la vie rouillée
Trop bien dit, il faut que je participe à la diffusion de ce morceau d'évidence cité par Jo Marchant dans le Guardian :
Ou comment rendre en peu de mots le lien entre la vie, nos émotions et la poussière d'étoile (Fe + O) qui, à la fois, les rendent toutes deux possibles et qui permettent aux secondes de s'exprimer.
C'est un post du blogue de John Hawks qui m'a mené vers l'article de Jo Marchant.
John Ruskin : voir Wikipedia, l'encyclopédie de ceux qui ne cherchent pas plus loin.
«Is it not strange to find this stern and strong metal [iron] mingled so delicately in our human life that we cannot even blush without its help?» John Ruskin, 1858
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Arche dans un marbre rouillé, lac Pink, parc de la Gatineau (Qc), juillet 2004 |
Ou comment rendre en peu de mots le lien entre la vie, nos émotions et la poussière d'étoile (Fe + O) qui, à la fois, les rendent toutes deux possibles et qui permettent aux secondes de s'exprimer.
C'est un post du blogue de John Hawks qui m'a mené vers l'article de Jo Marchant.
John Ruskin : voir Wikipedia, l'encyclopédie de ceux qui ne cherchent pas plus loin.
Libellés :
Grenville (Province de),
Hors-sujet,
Lac Pink,
Marbre (fluage),
Parc de la Gatineau,
Québec,
Ruskin John
Pays/territoire :
District de Deschenes, Gatineau, QC, Canada
samedi 26 mars 2011
Hors sujet : Insignifiance de l'hiver
Article remis en page le 20 juin 2017.
Longtemps, je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer l'hiver sous la couverture de neige.
Depuis aujourd'hui, je sais : il ne se passe rien, strictement rien, nada : rien du tout.
En somme et en trois mots : trois fois rien.

Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010.

Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 26 mars 2011.
Les deux photos ci-haut ont été prises à quatre mois d'intervalle (début décembre 2010 et fin mars 2011), avant les accumulations de neige et après leur départ (qu'on espère définitif).
L'endroit, le sommet d'une colline, est exposé aux vents, aux intempéries de toutes sortes (pluie, verglas, neige), aux gels et aux dégels.
Or, tous ces facteurs dont l'association, l'addition et la conjugaison réussissent à enfiler le cortège habituel des désagréments de l'hiver (depuis la branche qui cède sous le poids du verglas jusqu'à l'embâcle qui fait déborder une rivière en passant par la grippe saisonnière) n'ont pu, même en disposant de seize semaines, remuer d'un poil de millimètre une simple capsule rouillée de bouteille de bière ou de boisson gazeuse.
Quand on examine plus attentivement les photos, on constate que de minuscules cailloux et de non moins microscopiques grains de sable n'ont pas davantage bougé. (Je vous laisse constater la chose par vous mêmes.)
Il y a sûrement une morale à tirer de tout ça. J'ignore encore laquelle.
Ajout 27 mars 2011 : voyons de plus près
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Détails 1. |
Détails 1. - Haut : 4 déc. 2010 ; bas : 26 mars 2011.
Il me semble que le cailloux en bas à gauche a bougé ; heureusement, le mouvement ne s'est pas produit pendant que le prenais l'une de ces photos. Les différences dans l'éclairage et la perspective compliquent la comparaison entre les deux documents. La patine de rouille de la capsule, après quatre mois sous la neige, semble avoir évoluée.
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Détails 2. |
Même remarque concernant l'éclairage et la perspective. Une étude attentive de ces deux photos permet de déceler quelques millimétriques différences dans la position de certains grains de sable.
Voilà le résultat de quatre mois d'hiver...
Libellés :
31G/05,
Grenville (Province de),
Hors-sujet,
Kanata Town Centre Core Park,
Ontario,
Ottawa,
Pousser le bouchon un peu loin
Pays/territoire :
Katimavik - Hazeldean, Ottawa, ON, Canada
samedi 12 mars 2011
Dissolution à Gatineau : toponymie mouvante
Série sur les «marbres dissolus» de l’île Marguerite, à Gatineau (Québec).
Lien vers l’ensemble des posts antérieurs :
http://geo-outaouais.blogspot.com/search/label/Marguerite%20%C3%AEle
Lien vers le premier post de la série pour une mise en contexte :
http://geo-outaouais.blogspot.com/2010/06/rideau-petrifie.html
Avant ou après, mais pas pendant
Les rives de la Gatineau, le long des derniers km que ses eaux franchissent avant de se mêler à celles de l’Outaouais, ont subi peu de répercussion suite à la mise en œuvre en amont des barrages construits durant les années 1920.
L’île Marguerite, où sont situés les «marbres dissolus» auxquels j’ai consacré quelques posts (voir liens donnés plus haut), se trouve dans cette section pérenne (si l'on peut dire) de la Gatineau.
Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a mis en ligne de nombreux documents visuels sur la Gatineau d’autrefois (dessins et photos). Lorsque j’ai visité l'île Marguerite, en juin et juillet 2010, le niveau de la rivière était au plus bas et l’île semblait être rattachée à la rive gauche de la Gatineau ; son aspect insulaire est plus évident sur ces vieilles photos en noir et blanc qui ont conservé une indéniable fraîcheur.
BAC n’indique pas la date à laquelle les photos qui illustrent ce post ont été prises. Leur auteur, William James Topley, selon BAC, a vécu de 1845 à 1930. J'ai publié dans ce blog d’autres photos de Topley datées, celles-là, toujours selon BAC, de 1882 et 1883.
J'aimerai pouvoir dater ces photos de Topley «avant» ou «après» la mise en œuvre des barrage Farmers et Chelsea en 1927, histoire d'apprécier l'ampleur de leur impact sur l'allure des rives de la Gatineau en aval de leurs digues.
Aparté toponymique
Jusqu’au début du XXe s. au moins, il semble qu’on parlait de la Wright Island, avec une certaine logique puisqu’elle était en face de la résidence d'Alonzo Wright (1825-1894), devenue, en 1912, le noyau du Collège Saint-Alexandre.
Le pauvre Alonzo Wright doit se contenter d'avoir laissé son nom au pont qui enjambe la Gatineau au S de l'île (voir photo satellite) ainsi qu'à son ancien château (Maison Alonzo-Wright).
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Île Marguerite : chaos rocheux. Titre original : On the Gatineau, above Wright's Island. Crédit : William James Topley (1845-1930)/Bibliothèque et Archives Canada/PA-008475 |
Le toponyme actuel (île Marguerite) a été officialisé le 21 octobre 1993, dixit la Commission de toponymie du Québec qui ne précise pas cependant les raisons de ce choix et sans plus nous éclairer sur la date de l'entrée officieuse du nom dans l'usage.
Le site Internet de la Ville de Gatineau n’est pas plus disert.
Des sources toutefois permettent d’établir que l’île Marguerite était déjà désignée sous ce nom en 1940. (Suivre ce lien et aller à la section no 15.)
Certaines sources, enfin, tout en évoquant l'époque où l'île était un lieu de promenade populaire, rappellent l'existence d'un autre toponyme, l’île des Pères. Les pères spiritains, fondateurs du Collège Saint-Alexandre, sans aucun doute.
Note. Il existe bien une île Wright, à 8 km au S de l'île Marguerite, sur l'Outaouais, au S de l'ancienne ville de Hull (maintenant partie de la Ville de Gatineau). Il s'agit de l'île artificielle créée en 1829 par Ruggles Wrigth, frère d'Alonzo Wright, par le creusement d'un canal destiné à contourner les rapides sur la rivière des Outaouais. Mais ceci est un autre sujet.
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Île Marguerite, juin 2010 Marbre semé d'inclusions en relief. À rapprocher du type de paysage représenté sur la photo précédente. Photo par l'auteur du blogue. |
Bref, la toponymie locale superpose des usages variés pour un même endroit et n'hésite pas à baptiser du même nom des sites très proches. De quoi confondre les plus attentifs.
Je conclus ce post en laissant deux mystères non résolus : la date de la prise des photos de Topley et les raisons pour lesquelles l'île en face de la Maison Alonzo-Wright en est-elle venue à être désignée île Marguerite.
Affaires à suivre.
Libellés :
31G/05,
Erosion eau courante,
Gatineau (Rivière),
Histoire et patrimoine,
Ile Marguerite,
Marbre (fluage),
Québec,
Xénolites
Pays/territoire :
District de Limbour, Gatineau, QC, Canada
dimanche 6 mars 2011
Gaz de schistes : mise à jour
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Détail de : Commission géologique de l'Ontario, 1991, Bedrock Geology of Ontario, Southern Sheet, Commission géologique de l'Ontario, carte 2544, échelle 1:1 000 000 Nouvelle mise à jour de mon post du 9 septembre 2010 sur les gaz de shale. Bande gris foncé traversant la carte (52b) : shales (ou schistes, si vous persistez à malmener la terminologie...) de la formation de Billings, formation gazifère continue la plus importante de l'Est de l'Ontario. |
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