samedi 1 décembre 2012

Le radon à Gatineau


Ça m'avait échappé, et j'ai d'autant moins d'excuse que c'est quelque chose de très intéressant, du moins important par ses implications.

En novembre 2011, la Gatineau Valley Historical Society (GVHS) présentait une conférence de Donald D. Hogarth sur le radon et la radioactivité (uranium et thorium) dans la vallée de la Gatineau :

Radon in the Gatineau (November 2011 GVHS Event) - pdf 1.9 MB
Handout from Dr. Don Hogarth, geology professor and author, who spoke to GVHS members and friends about radon and radioactivity in the Gatineau Valley. Includes detailed maps.


Donald D. Hogarth, professeur de géologie de l'Université d'Ottawa à la retraite, est l'auteur de nombreux travaux sur la région qui sont d'ailleurs souvent cités dans ce blogue.

Il est trop tard pour la assister à l'événement, mais il nous reste la possibilité de consulter le pdf de la conférence (lien plus haut). Il contient une carte de la région Gatineau - Wakefield où les terrains sont répartis en 4 catégories selon leur degré de radioactivité :

En gros, si je résume, les roches du Paléozoïque (calcaires, grès) le long de l'Outaouais sont «non radioactives» ; le Bouclier canadien (Protérozoïque) est partout «faiblement» à «modérément radioactif», ce qui ne surprendra personne. Les zones «très radioactives» sont éparses à travers le territoire.

Remarquez qu'il est au-delà de mes capacités d'appréhender avec exactitude ce que signifie exactement ici les adverbes«faiblement», «modérément» et «très»...

Les roches qui présentent les taux de radioactivité les plus élevés sont une trachyte, des lamprophyres, des fénites/carbonatites et certaines intrusions granitiques. Les gneiss, marbres et quartzites (la matière même du Bouclier canadien) appartiennent surtout aux roches faiblement radioactives.


À propos du radon

«Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il est sans couleur et sans odeur. Il provient de la désintégration de l’uranium, un élément chimique présent dans la croûte terrestre. Les concentrations de radon varient d’une région et d’une localité à l’autre.
Le radon se retrouve dans l’air tant à l’extérieur de bâtiments, qu’à l’intérieur. À l’extérieur, les concentrations de radon sont très faibles. Cependant, à l’intérieur, le radon peut s’accumuler et atteindre des concentrations pouvant, à long terme, être néfastes pour la santé.
Le radon peut s’infiltrer dans les bâtiments par les fissures dans la fondation, les vides sanitaires et les entrées de canalisations. Comme il est plus dense que l’air, ce gaz peut s’accumuler dans les parties les plus basses ou mal ventilées d’un bâtiment.»
(Santé Outaouais.)

«Un nouveau problème de radon dans les maisons fait surface à Chelsea, en Outaouais, où la présence de ce gaz dans l'eau inquiète les citoyens.» (Radio-Canada)

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