jeudi 27 mai 2010

Sécheresse, basses eaux et stromatolites (et prédation)

Stromatolites du pont Champlain, à Gatineau (Québec)
Normalement, au printemps, le site est recouvert par les eaux de la rivière des Outaouais en crue. Photo toute fraîche, prise il y a un peu plus d'une heure : ATTENTION, les pixels ne sont pas encore secs !


Le bas niveau des eaux de l'Outaouais a fait émerger plus tôt que de coutume l'affleurement des stromatolites fossiles du pont Champlain, à Gatineau (autre lien ici). La «saison des stromatolites» commence d'habitude alors que l’été est bien entamé, ou au début de l'automne, bien après que les hautes eaux du printemps se soient écoulées.

Est-ce une bonne nouvelle ? Outre les problèmes non négligeables liés au manque d'eau, une saison d'exposition prolongée n'est peut-être pas sans inconvénients pour les stromatolites, surtout si la situation actuelle devenait la norme. Il en résulterait davantage de piétinement par les curieux de tout acabit, et donc une érosion accrue, mais aussi plus de temps accordé aux herbes folles pour étendre leurs racines dans les joints, grignoter le calcaire et coloniser de nouveaux secteurs de la plate-forme.

Bientôt, des arbustes apparaîtront ici et là.

Faudra-t-il penser à protéger l'inanimé de la prédation de la vie ?

Après tout, c'est bien la vie qui a inventé la lutte pour la vie (of course), les mauvaises manières à table et les voisins.


Exemple d'une prédatrice prenant racine.

Note. – Pour être tout à fait géologiquement correct, je devrais avouer que la biosphère, globalement, protègerait plutôt les roches de l'érosion.

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