dimanche 10 février 2013

Chutes des Chaudières : autre point de vue


Hull (Gatineau) et Bytown (Ottawa), de part et d'autre de la rivière des Outaouais, ca 1859, 
Thomas Stent et Augustus Laver, lithographie coloriée. À l'avant-plan, les chutes des Chaudières et 
le pont de la Chaudière (Union Bridge).
Bibliothèque et Archives Canada, R11188-3-X-F, ICON181737, no MIKAN 2895939.


Pour en finir avec les chutes des Chaudières, leur aspect et leur géologie (c'est le 12e billet que leur consacre depuis décembre dernier), cette lithographie de Stent et Laver, réalisée avant que le site ne soit trop altéré par l'intervention humaine, l'une des rares à les présenter en entier et sous un angle favorable.


Détail annoté. Le nord est à gauche.
En rouge : voir mes annotations de la carte d'Austin (1882), billet du premier janvier 2013.
P.C.
Chute de la Petite Chaudière, devant le pont Chaudière, ou Union Bridge (A et E sur la carte

d'Austin) ; G.C. Chute de la Grande Chaudière (B et F sur la carte d'Austin) ; H. Trou du Diable 
(au pied du rocher devant le pont) ; J. Îlot du «pot-de-fleurs» (voir les billets du 5 décembre 2012 
et du 20 janvier 2012). Accès au glissoir (X) et sortie du canal (X') qui permettaient au cages ou
radeaux de bois d'éviter les chutes ; notez les cages alignées à l'entrée ; P. Barrack Hill, future Colline
du Parlement. (Bytown ayant changé son nom pour Ottawa en 1855, j'ai commis un
anachronisme en employant ici le premier toponyme.)


Résumé en forme d'exposé
Pour comprendre l'image ci-haut, voici une courte récapitulation de ce qui a été déjà dit (voir mon billet du premier janvier 2013.) (– Moi, me répéter ? Mais non, je ne me répète pas, j'insiste, et j'accumule documents et évidences, c'est pas la même chose du tout !)

La chute de la Grande Chaudière dessine un amphithéâtre dans lequel l'eau s'engouffre de trois côtés. Selon le niveau des eaux, la proportion de roc (calcaire) affleurant à sec est très variable.

La Petite Chaudière, rectiligne, prolonge la Grande vers le nord. Cette mini-Chaudière porte mal son nom et se décrirait mieux comme une tranchée occupée par un chapelet d'îlots, lesquels ont grandement facilité la construction du pont de la Chaudière. Le mur aval de la tranchée, non visible, est masqué ici par l'ouvrage. Orientée NNW, à angle droit avec la rivière qui coule vers le ENE, la tranchée est un élément discordant dans le paysage et il est difficile d'expliquer sa genèse.

Depuis la fin de la dernière glaciation, il y a 10 000 ans, les Chaudières ont reculé de plusieurs centaines de m jusqu'à leur position actuelle, créant le chenal entre les îles Philemon (au nord) et Chaudière-Victoria (au sud).

Pour continuer terminer
Autre vue à vol d'oiseau, plus récente et selon un angle différent ; le chenal îles Philemon / Chaudière-Victoria, juste avant l'élargissement de la rivière, s'appréhende mieux ici  :


Les chutes des Chaudières, emmurées et masquées, entre Gatineau (à gauche) et Ottawa 
(à droite), juin 2006. Le pont des Chaudières se reconnaît à sa superstructure peinte en vert. 

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