jeudi 22 décembre 2016

Singularités des Montagnes-Noires de Ripon


Babillard


Conférence

Singularités des Montagnes-Noires de Ripon

par Daniel Picard


Deux endroits, deux dates :

1) Marché de Ripon, mercredi 11 janvier 2017, 19 h 00
Entrée : gratuite
Stationnement : gratuit


2) Cabane en bois rond, Gatineau, vendredi 3 février 2017, 
9 h 30 - 10 h 30 a.m.
«Conférences du vendredi de la Corpo»
Corporation des ainés de la cabane en bois rond
331, boul. Cité-des-jeunes, Gatineau (Québec) J8Y 6T3
Entrée : gratuite pour les membres de la Corpo, de l’ARO et de l’ANRF ; 5 $ pour les non-membres
Stationnement : gratuit
Téléphone : 819 776-6015
corpocabane@gmail.com
http://corpocabane.net


Sommaire

  • Quel est ce phénomène géologique peu connu qui s’est produit il y a des millions d’années et qui a donné ce qui s’appelle aujourd’hui les Montagnes-Noires de Ripon ?
  • Que nous dit la science pour expliquer ce phénomène? En quoi ce lieu est-il singulier?
  • Quelles sont les conséquences aujourd’hui de ce phénomène très ancien?
«Singularités des Montagnes-Noires». La première partie présente la description géologique des Montagnes-Noires : date de formation, caractéristique de la roche, des sommets, dynamique de formation, dimension, etc. La seconde partie présente des notions de géologie pour expliquer et faire comprendre ce qui s’est passé il y a plus de 500 millions d’années en plus de mettre en lumière certaines questions scientifiques pour lesquelles nous devons faire encore des recherches. La dernière partie encourage les participants à percevoir le massif des Montagnes-Noires comme un géosite d’exception à protéger et à mettre en valeur.
La présentation sera suivie d’échanges avec l’auditoire pour enrichir les connaissances transmises et assurer que l’information a bien été livrée.
Durée : environ 45 minutes.

* * *

Fin du communiqué. J'ajoute ici mon petit grain de sel. 
Note. - Cette partie est reprise et amplifiée dans le billet du 25 janvier 2017.
 


Cliquer sur la carte pour une vue plus détaillée. (Les altitudes sont en pieds.) 
Selon le texte du rapport qui accompagne cette carte, le pluton des Montagnes-Noires est constitué de gabbro et de norite (unité 4, Faessler, 1948, p. 17). Des roches granitiques rouges (p. 7), qui appartiennent au massif (unité 5), sont hors des limites du pluton.
Légende (simplifiée ; nomenclature des «séries» en partie obsolète)
  • Quaternaire
Jaune. - Dépôts de surface (mer de Champlain)
  • Précambrien
Violet. - Dyke de diabase
Série de Morin : 5 Ocre. - Pine Hill : granite et syénite ; 4 Ocre pâle. - Buckingham : gabbro, norite, mangérite et diorite quartzifère
Série de Grenville : 1 Bleu. - Marbre, paragneiss, quartzite.


Les Montagnes-Noires font partie de plutons (masses de magma) mis en place dans le Bouclier canadien depuis Mont-Laurier (QC) jusqu'en Ontario il y a 1090 à 1075 millions d'années. Le pluton des Montagnes-Noires («Mts. Noires», au centre de la carte) est composé de gabbro monzonite et de diorite (voir les «Ajouts», plus bas). Ripon se situe dans la partie droite de la carte, dans le Quaternaire (jaune).

Voyez le site Internet du parc des Montagnes-Noires de Ripon

AJOUTS (23 déc. 2016 et 23 janv. 2017) : monzonite et diorite

Selon des données plus récentes, le pluton de monzonite et de diorite de Montagne Noire (sic) est daté de 1077 millions d'années. (Voir Corriveau, 2013.) À noter : le pluton des Montagnes-Noires selon Corriveau s'étend d'avantage vers l'ouest que celui de Faessler (1948), ce qui lui donne un contour circulaire. Il comprend donc des roches que Faessler excluaient du pluton (unité 5 ; Pine Hill : granite et syénite, sur la carte de Faessler).

La monzonite et la diorite sont, grosso modo, des roches plus sombres et plus lourdes que le granite, mais moins que le gabbro.


AJOUT (30 déc. 2016) : références

  • Corriveau, Louise., 2013. Architecture de la ceinture métasédimentaire centrale au Québec, Province de Grenville : un exemple de l'analyse de terrains de métamorphisme élévé; Commision géologique du Canada, Bulletin 586, 251 p. doi: 10.4095/226449
  • Faessler, Carl. Rapport géologique 33. Région du lac Simon. Comté de Papineau. Québec, Ministère des Mines, Service de la carte géologique, 1948. 33 p., avec carte 638 (1/63 360).

AJOUT (23 janv. 2017)

D'ajout en ajout, de retouche en correction, ce texte a perdu un peu de sa cohérence. Une suite viendra mettre de l'ordre dans tout ça.

 

dimanche 11 décembre 2016

Coulées d'huile dans l'Outaouais



Photo 1. Détail de la traînée d'huile derrière le musée de l'Histoire, Gatineau, QC (voir photo 2). 11 déc. 2016.


Des coulis d'huile s'étirent dans l'Outaouais, sous le pont Alexandra, depuis la rive gatinoise jusqu'à Ottawa.

C'est plutôt inusité comme spectacle. La source du déversement ?

Les photos ont été prises le 11 décembre 2016, vers 12 h 10 et vers 15 h 05.



Photo 2. Les traînées s'étendent de la rive gatinoise, derrière le musée de l'Histoire...



Photo 3. ... jusqu'aux écluses du canal Rideau, sur la rive ottavienne...



Photo 4. ... en passant sous le pont Alexandra...



Photo 5. ... et sous le nez du Parlement.



Photo 6. Quelques vues prises du pont Alexandra.



Photo 7. Curieusement, les morceaux de glace semblent préférer se tenir sur les traînées d'huile.



Photo 8. Fantomatique.



Photo 9. Large traînée, au milieu du pont Alexandre, semée de glaces.



Photo 10. Au loin, en amont, une traînée d'huile s'étend à travers la rivière, perpendiculairement au courant

dimanche 23 octobre 2016

Mine Back : détruire ce que l'on protège


La mine Back-Wallingford, au nord de Gatineau, QC. Photo Carl Mondello, prise dans Motherboard, Brigitte Noël, «The uncertain future of Québecs most beautiful abandoned mine», 19 octobre 2016.


Autres billets du blogue sur le sujet
16 oct. 2016, «Mine Back-Wallingford : objectif atteint à 88,8 %» ;
http://geo-outaouais.blogspot.ca/2016/10/mine-back-wallingford-objectif-atteint.html
9 oct. 2016, «Back-Wallingford (suite) : études et discrétion» ;
2 oct. 2016, «La mine Back-Wallingford : la solution qui fait boum !» ;
1er oct. 2016, «Sauvons la mine Wallingford-Back !».


La mine Back-Wallingford est sauvée, du moins aucune menace ne la vise plus à courte ou moyenne échéance. Son destin est entre les mains du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN), les maires de la MRC de Papineau ayant décidé sagement (selon moi) que le sort de la mine relevait avant tout de son propriétaire, ledit Ministère. Un promoteur (Abraska, déjà present au parc de la caverne Laflèche) s'est montré intéressé a développé un parc dans le respect du site et de son environnement physique et humain.

En proposant de dynamiter cette magnifique mine, le Ministère avait cédé à une étrange logique ; autant exterminer les espèces en voie de disparition pour économiser les sommes que lui coûtent leur protection...

Félicitations aux personnes qui se sont démenées auprès des instances, dans les médias et sur le terrain pour sauver la mine. La mobilisation populaire m'a surpris par son ampleur. La pétition mise en ligne par Les amis de la mine Back-Wallingford a dépassé l'objectif premier de 5000 signatures le 19 octobre (5247 au moment de diffuser ce billet).

Mon avis reste que les choses allaient pour le mieux quand la mine n'était connue que d'un cercle limité de plongeurs, de géologues et d'amis de la nature.

Mais, bon, longue vie à la mine Back-Wallingford, que la paix soit restaurée dans les collines de la Gatineau et que la population locale retrouve le calme qu'elle a perdu cet été.


Couverture médiatique du 19 et 20 octobre 2016 (Source Les amis de la mine Back-Wallingford : suite de la liste mise en ligne dans le billet du 2 octobre.)


Photo Jean Paul Villegas, prise dans Motherboard, Brigitte Noël, «The uncertain future of Québecs most beautiful abandoned mine», 19 octobre 2016.

dimanche 16 octobre 2016

Mine Back-Wallingford : objectif atteint à 88,8 %


PÉTITION (Avaaz) pour sauver la mine Back-Wallingford.

Objectif atteint à 88,78 % : 4439 signatures enregistrées sur les 5000 recherchées ! Un petit effort encore !



La mine Back-Walingford, avant que l'eau ne l'envahisse. Photo coll. Bastien, tirée de Denis Doyon et Guy-Louis Poncelet (coll.), La mine Back-Wallingford : Réalisation d'une enquête ethnologique en prévision de la mise en valeur du site de la mine Back, CIGG, CLD Papineau, Culture et Communications Québec, 2006.
Lien pour obtenir le rapport (et autres documents sur la mine) :
https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/files/
Source : Les amis de la mine Back-Wallingford
https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/

Autres billets du blogue sur le sujet

9 oct. 2016, «Back-Wallingford (suite) : études et discrétion»
2 oct. 2016, «La mine Back-Wallingford : la solution qui fait boum !»
1er oct. 2016, «Sauvons la mine Wallingford-Back !»

lundi 10 octobre 2016

Cantley sous la glace


 
La suite (deux vidéos) à la fin du billet.


Geodoxa est un excellent site consacré à la géologie glaciaire. Si vous désirez tout savoir sur les processus d'érosion glaciaire et les formes qui résultent du passage des glaces ou du travail par des torrents sous-glaciaires, je vous conseille les vidéos créés et mis en ligne par Guy Leduc, ingénieur-géologue.

Raison supplémentaire de visionner ces vidéos. Le site des marbres sculptés de Cantley (voir mon billet du 11 nov. 2009) est décrit en détail. Ces marbres rassemblent en un seul endroit une variété de S forms (formes sculptées) spectaculaires. Selon M. Leduc, le site de Cantley est de calibre mondial.

Voyez en particulier les vidéos de la série «Les débâcles de l'ère glaciaire» (ces vidéos ont été intégrées au billet le 20 nov. 2016) :


«Vers la fin de l'époque glacière l'eau de fonte des glaciers a joué un rôle plus important que l'on ne croyait. Ces eaux auraient été la cause de plusieurs catastrophes à l'échelle régionale sur plusieurs continents. Depuis ces dernières décennies, les glaciologues reconnaissent l'existence de ces catastrophes. Dans les années 80, des géologues canadiens lancent une controverse qui persiste encore aujourd'hui, à savoir que les immenses champs de drumlins se sont formés par des débâcles des eaux sous glacières. Ces catastrophes seraient d'envergure presque continentales. Le seul obstacle d'une telle théorie est de démontrer comment de telles quantités d'eau auraient pu émerger de la base du glacier Laurentien.»


Marbre sculpté de Cantley, QC, au nord de Gatineau. Vidéo Geodoxa (saisie d'écran).



Marbre sculpté de Cantley, photo © Lise Massicotte, 1999. Voir mon billet du 11 nov. 2009.





dimanche 9 octobre 2016

Back-Wallingford (suite) : études et discrétion




Note. Contrairement à ce que j'ai lu à certains endroits, je ne suis pas géologue, sinon amateur. Nuance importante. C'est bien indiqué dans mon blogue (colonne de droite).

Billets précédents sur le même sujet

Études sur la mine Back-Wallingford (téléchargeables)

https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/files/
Source : Les amis de la mine Back-Wallingford
https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/

Les études sur la mine de feldspath Back-Wallingford ne manquent pas. Tout a déjà été mesuré, soupesé, quantifié et budgété. Le plus ironique est que ces études ont été commandées par les instances qui veulent maintenant la dynamiter... En effet, au cours des dernières années, la MRC de Papineau, par l'entremise du CLD Papineau, a commandité plusieurs études qui arrivent toutes à la conclusion de l'opportunité et de la nécessité de préserver la mine Back-Wallingford et de l'excellente initiative que serait sa mise en valeur. Détruire la mine Back-Wallingford, c'est détruire un irremplaçable vestige de l'histoire minière de la région, c'est détruire une cathédrale souterraine. (Voir billets précédents.)

Depuis son abandon en 1972 et son ennoyage, la mine est devenue un lieu privilégié par les amateurs de plongée sous-marine. La vaste et profonde galerie artificielle qui s'enfonce jusqu'à 240 m sous terre, les immenses piliers de pegmatite claire, les jeux de la lumière passant par les ouvertures de la voûte, l'endroit valait le déplacement et, même sans l'intention d'y faire trempette, le coup d’œil. Plongées et visites au sec se faisaient dans l'illégalité la plus parfaite, il faut bien l'avouer
.)

L'engouement récent pour la mine risque d'aggraver sa situation. On parle de la détruire parce ce qu'elle attire plus de gens que peuvent en accueillir les chemins des collines et l'absence d'aménagement pour les déchets de toutes sortes que génèrent les humains lorsqu'ils se présentent en masse. Pas de parking, pas de poubelles, pas de toilettes, mais un voisinage exaspéré ! Beaucoup de visiteurs ont une conduite qui s'apparente au vandalisme.

De plus, la mine est fermée et interdite au public. Si vous y êtes, vous n'êtes pas sensé y être...

La mine se portait mieux quand elle n'était connue que d'un cercle limité de gens. Les sites naturels (ou rendus à la nature) supportent mal la célébrité, l'affluence des visiteurs, bien intentionnés ou non, les met en péril davantage que l'anonymat ou l'indifférence.

Publiciser son existence l'a mise en péril ; maintenant, pour la sauver, faut la faire connaître encore plus, ce qui risque d'augmenter encore le nombre de visiteurs. Situation paradoxale !

Aimez la mine Back, mais de loin. N'allez pas la voir, vos visites sauvages la mettent en danger.

Si on détruit la mine, on n'en reviendra pas dans l'avenir d'avoir commis un acte aussi insensé (pour demeurer poli).

dimanche 2 octobre 2016

La mine Back-Wallingford : la solution qui fait boum ! (Ajout)


Suite de mon billet d'hier : «Sauvons la mine Wallingford-Back !», 1er oct. 2016.

PÉTITION (Avaaz) pour sauver la mine Back-Wallingford.

AJOUT (6 oct. 2016) - The Guardian (UK) parle de la mine Back-Wallingford !
https://www.theguardian.com/world/2016/oct/05/canadian-wallingford-back-mine-petition
(Merci à Chantal Crête, porte-parole des Amis de la mine Back, de m'avoir signalé le fait.)

AJOUT (8 oct. 2016). - À la fin du billet, la couverture médiatique complète sur l'affaire. Gracieuseté des Amis de la mine Back.



Mine Back-Wallingford, au nord de Buckingham, QC. Photo tirée de la page de la pétition, auteur inconnu (de moi en tout cas, qu'il se signale pour que je le crédite).


Au cours des dernières années, la MRC de Papineau, par l'entremise du CLD Papineau, a commandité plusieurs études qui arrivent toutes à la conclusion de l'opportunité et de la nécessité de préserver la mine Back-Wallingford et de l'excellente idée que ça serait de la mettre en valeur.

En tout cas, jusqu'à récemment, personne n'a proposé de faire sauter la mine.

Autant dynamiter la tour de Pise parce qu'elle fait de l'ombre ou démanteler la tour Eiffel parce que c'est plein de courants d'air, on s'enrhume à la visiter. Remarquez, je n'en condamne pas moins le comportement des milliers de visiteurs qui, cet été, par leur manque de civisme, ont congestionné les chemins des collines et ont rendu la vie impossible aux habitants du secteur. L'exaspération de ces derniers se comprend aisément.

Voir ces reportages pour plus de détails (voir couverture médiatique plus complète ajoutée en fin de billet) :

La mine Back-Wallingford (c'est mon opinion que je donne ici, mais elle traduit assez bien les conclusions des études) constitue un site unique, tant du point de vue historique, patrimonial, esthétique et récréo-touristique. Les gens à qui j'ai montré les photos du site prises dans Internet ont été estomaqués par la beauté et la majesté des lieux. (Faites une recherche, ces photos ne sont pas difficiles à trouver. J'hésite à les employer ici, question droits d'auteur.)

Back-Wallingford, c'est la seule mine en l'état que l'Outaouais conserve. C'est aussi la seule pour laquelle nous possédons un dossier exceptionnel rédigé à partir d'interviews des ouvriers de la mine encore en vie (Denis Doyon et Guy-Louis Poncelet, 2006). Le matériel et le documentaire nous dictent la nécessité de préserver ce morceau de notre patrimoine humain et industriel.

Or, aujourd'hui, le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MDRN) ordonne à la MRC de Papineau de sécuriser le site (le dynamiter) ou d'élaborer un projet de mise en valeur. Le Ministère a pourtant inscrit la mine dans la liste des sites à l'étude pour s'ajouter aux sites géologiques exceptionnels (SGE) déjà reconnus (voir mon billet précédent). On protégeait ce que, maintenant, on ne verrait pas d'objection à voir détruire.

La MRC a choisi la solution qui fait boum.

Hier exceptionnelle et désirable, aujourd'hui nuisance publique.

Faudrait savoir...

Merci à Mathieu Nobert et aux amis de la mine Back qui ont attiré mon attention sur ces études dont la plupart m'étaient inconnues.


Études sur la mine Back-Wallingford
  • CIGG, Centre d'interprétation de la géologie du Grenville, Plan de développement intégré : Sites et circuits du patrimoine naturel de la région de l’Outaouais, Partenaires du PDI : Conseil régional de développement de l'Outaouais, Développement économique Canada - pour les régions du Québec, Les CLD de l'Outaouais, Agence de traitement numérique de l'Outaouais.
  • André E. Lalonde, Université d’Ottawa, et Richard Charlebois, CLD Papineau, La mine Back-Wallingford : Un projet géotouristique dans la MRC de Papineau, s.d.
  • Denis Doyon et Guy-Louis Poncelet (coll.), La mine Back-Wallingford : Réalisation d'une enquête ethnologique en prévision de la mise en valeur du site de la mine Back, CIGG, CLD Papineau, Culture et Communications Québec, janvier 2006. 
  • Luc Lafrenière, Minéralogie de la mine Back-Wallingford : un projet géotouristique en Outaouais, mémoire baccalauréat, Département des sciences de la Terre, Université d'Ottawa, 2006. https://drive.google.com/file/d/0B3udmeSsnEYrS0ppT0tYc0lRMzg/view
  • Zins Beauchesne et associés, Étude d'opportunité pour le développement de la mine Back : rapport final présenté à la MRC Papineau et au CLD de Papineau, déc. 2005.



Couverture du rapport La mine Back-Wallingford : Un projet géotouristiquedansla MRC de Papineau, s.d., par André E. Lalonde, Université d’Ottawa, et Richard Charlebois, CLD Papineau. Photo Collection Bastien.On voit les piliers de pierre qui soutiennent le toit de la mine.



Une meilleure idée de l'échelle des grandeurs... Photo tirée du rapport La mine Back-Wallingford...


AJOUT (8 oct. 2016)

Couverture médiatique complète jusqu’à ce jour, du plus récent au plus ancien ; fournie par Les amis de la mine Back. (Suite dans mon billet du 23 octobre.)

  • Article Le Droit, opinion 6 octobre 2016, Pascal Samson,  Sauvons la mine Wallingford Back  http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/votre-opinion/201610/06/01-5028156-sauvons-la-mine-wallingford-back.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
  • Article journal, NatuurBeheer, "Een ruwe diamant": Canadezen starten petitie om verlaten grot van ondergang te redden  http://www.demorgen.be/wetenschap/-een-ruwe-diamant-canadezen-starten-petitie-om-verlaten-grot-van-ondergang-te-redden-bcd3a23d/
  • Article revue Les Affaires_6 octobre, 2016, Par Yannick Clerouin, Alain Mckenna et Julien Abadie :  Cette incroyable mine québécoise est devenue une attraction touristique… pour le meilleur et pour le pire.  http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/10-choses-a-savoir/10-choses-a-savoir-jeudi/590523?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_term=6-10-2016&utm_content=10-choses-jeudi
  • Entrevue radiophonique 104,7fm_Solide comme le Roch, 6 octobre 2016, entrevue de M.Morin, voisin de la mine.  http://www.fm1047.ca/lecteur/audio/la-mine-wallingford-back-un-joyau-pas-au-grand-336861.mp3
  • Article Le Droit_5 octobre 2016, Benoit Sabourin :  Mine Wallingford-Back : aux élus de trancher  http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/petite-nation/201610/05/01-5027821-mine-wallingford-back-aux-elus-de-trancher.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_actualites_98069_section_POS2
  • Article Info07-Petite-Nation_5 octobre 2016, Jessy Laflamme :  Mine Wallingford-Back : les élus de Papineau analyseront la question bientôt  http://www.lapetitenation.com/actualites/societe/2016/10/5/mine-wallingford-back---les-elus-de-papineau-analyseront-la-ques.html
  • Reportage de Florence Ngué-No, Ici Ottawa-Gatineau-RadioCanada _  5 octobre 2016 :  Rien n’est réglé au sujet de l’ancienne mine Wallingford-Back  http://ici.radio-canada.ca/regions/ottawa/2016/10/05/008-mine-wallingford-back-sort-incertain-mrc-papineau.shtml
  • Entrevue, Ici-Canada _5 octobre 2016, entrevue_Martine Caron, membre Les Amis de la mine Back  https://twitter.com/iciottgat/status/783805062468349952
  • Entrevue radiophonique, 104,7 FM  Solide Comme le Roch, 5 octobre 2016, entrevue Chantal Crête, membre Les Amis de la mine Back  http://www.fm1047.ca/lecteur/audio/une-petition-est-lancee-pour-sauver-un-joyau-un-336673.mp3
  • Article The Guardian_ 5 octobre 2016,  Ashifa Kassam:  A ‘Diamond in the rough’: Canadians aim to save fantastical abandoned site  https://www.theguardian.com/world/2016/oct/05/canadian-wallingford-back-mine-petition
  • Article du magazine Global Mining magazine :  5 octobre 2016, Dale Benton: The Story of The Wallingford Back-mine  http://www.miningglobal.com/miningsites/2086/The-story-of-the-Wallingford-Back-Mine
  • Article Le Droit, 4 octobre 2016, Benoit Sabourin :  La pétition pour la sauvegarde de la mine de Mulgrave-et-Derry prend du gallon  http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/petite-nation/201610/03/01-5027057-la-boutique-des-121-tresors-inauguree.php
  • Reportage CTV-Ottawa, 4 octobre 2016, Megan Shaw: Dispute over abandoned mine http://ottawa.ctvnews.ca/video?clipId=965553
  • Reportage CTV update_4 octobre 2016 : Growing debate about what to do with abandoned Western-Quebec mine http://ottawa.ctvnews.ca/growing-debate-over-what-to-do-with-abandoned-western-quebec-mine-1.3101884
  • Article Ottawa Metro_ 4 octobre 2016, Haley Ritchie: Petition Launched to Save Scenic Quebec Cave From Demolition  http://www.metronews.ca/news/ottawa/2016/10/04/petition-launched-to-save-scenic-quebec-cave-from-demolition.html
  • Article CBC news_4 octobre_2016, Trevor Pritchard : Save ‘breathtaking’ West Quebec Mine From Demolition, Petition Urges  http://www.cbc.ca/news/canada/ottawa/wallingford-back-mine-demolition-petition-1.3788137
  • Article de blogue Géo.Outaouais-Henri Lessard, 2oct_2016, La mine Wallingford-Back : La solution qui fait BOOM ! http://geo-outaouais.blogspot.ca/2016/10/la-mine-back-wallingford-la-solution.html
  • Article de blogue Lac-Simon Blogspot_2 octobre 2016: La mine Wallingford-Back III : Pétition et Facebook lancée http://lacsimon.blogspot.ca/2016/10/la-mine-wallingford-back-iii-petition.html
  • Article de Blogue Géo.Outaouais-Henri Lessard_1oct_2016 :  Sauvons la mine Wallingford-Back
  •   http://geo-outaouais.blogspot.ca/2016/10/photo-tiree-de-sabina-1986-p.html?m=1
  • Article LeBulletin_1octobre_2016, Louis Charles Poulin : Une pétition lancée pour sauver la mine Wallingford-Back  http://www.lebulletin.net/Actualites/2016-10-01/article-4654712/Une-petition-lancee-pour-sauver-la-mine-Wallingford-Back/1
  • Énergie 104.1 Gatineau-Ottawa 104.1_29 septembre 2016: Quel est l’avenir de l’ancienne mine Wallingford-Back  http://www.iheartradio.ca/energie/energie-gatineau-ottawa/nouvelles/quel-est-l-avenir-de-l-ancienne-mine-wallingford-back-1.1970915
  • Article du blogue Lac-Simon Blogspot_29 septembre 2016 :  La mine Wallingford II, un comité s’organise http://lacsimon.blogspot.ca/2016/09/une-mine-cest-plus-quun-trou-pierre.html
  • Reportage Radio Canada_28 septembre 2016, Florence Ngué-No :  Une ancienne mine de l’Outaouais menacée d’être dynamitée  http://ici.radio-canada.ca/regions/ottawa/2016/09/28/007-mine-wallingford-back-menacee-destruction-doit-etre-securisee.shtml?isAutoPlay=1
  • Article Info07 Petite-Nation_28 septembre 2016, Jessy Laflamme :  Mine Wallingford-Back, un comité veut éviter le pire  http://www.lapetitenation.com/Actualites/2016-09-28/article-4652235/Mine-Wallingford-Back-%3A-un-comite-veut-eviter-le-pire/1
  • Éditorial LeDroit_28 septembre 2016, Pierre Jury: Une mine, c’est plus qu’un trou  http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/editoriaux/pierre-jury/201609/28/01-5025398-une-mine-cest-plus-quun-trou.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
  • Info07 Petite-Nation_27 septembre 2016, Jessy Laflamme: Rencontre prévue pour sauver la mine Wallingford-Back  http://www.lapetitenation.com/Actualites/2016-09-27/article-4651103/Rencontre-prevue-pour-sauver-la-mine-Wallingford-Back/1
  • Article de blogue Lac-Simon Blogspot, 27 septembre : La mine Wallingford-Back  http://lacsimon.blogspot.ca/2016/09/la-mine-wallingford-back.html
  • Article Le Droit_27 septembre 2016, Benoit Sabourin : Au secours de la mine Wallingford-Back  http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/petite-nation/201609/27/01-5025112-au-secours-de-la-mine-wallingford-back.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_actualites_98069_section_POS5
  • Article Info07_23 septembre 2016, Louis Charles Poulin : Qu’adviendra-t-il de la mine Wallingford-Back  http://www.lapetitenation.com/Actualites/Politique/2016-09-23/article-4647470/Qu%26rsquo%3Badviendra-t-il-de-la-mine-Wallingford-Back%3F/1
  • Article Le Droit_25 août 2016, Benoit Sabourin : Mulgrave-et-Derry victime de la popularité d’une mine abandonnée  http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/petite-nation/201608/25/01-5014089-mulgrave-et-derry-victime-de-la-popularite-dune-mine-abandonnee.php
  • CTV news_29 janvier 2016 : Underground hockey in an abandoned mine  http://ottawa.ctvnews.ca/underground-hockey-in-an-abandoned-mine-1.2757891
  • Article blogue Narcity Vancouver_ 26 juillet 2016: 17 Amazing places in Canada to travel to if you’re Young, Broke and Restless  http://www.narcity.com/vancouver/17-amazing-places-in-canada-you-need-to-travel-to-if-youre-young-broke-and-restless/
  • Article blogue,Taylor on  a trip_21 juillet 2016 :  I think my Canadian is showing: Ottawa and Wallingford-Back mine  http://tayloronatrip.com/ottawa-wallingford-back-mine
  • Article ExitMag_7 juillet 2016, La mine de Wallingford-Back  http://www.exitmag.ca/mag/quoi-de-neuf/item/977-mine-wallingford-back
  • Article Blogue Narcity Montréal_15 juin 2016 : La plus belle grotte à seulement deux heures de Montréal  http://www.narcity.com/montreal/la-grotte-quil-faut-que-tu-visites-cet-ete-a-2-heures-de-montreal/
  • Article MTL Blog_15 juin 2016 : The insane grotto two hours away from Montreal that’s totally worth roadtripping to this summer  http://www.mtlblog.com/2016/06/the-insane-grotto-two-hours-away-from-montreal-thats-totally-worth-roadtripping-to-this-summer/
  • Reportage CTV news_29 janvier 2016 : Underground hockey in an abandoned mine  http://ottawa.ctvnews.ca/underground-hockey-in-an-abandoned-mine-1.2757891
  • Article Atlas Obscura: Mulgrave-and-Derry, Canada, Wallingford-Back mine  http://www.atlasobscura.com/places/wallingford-back-mine
  • Mémoire baccalauréat, Luc Lafrenière, 13 mars 2006:  Minéralogie de la mine Back-Wallingford : un projet géotouristique en Outaouais.  https://drive.google.com/file/d/0B3udmeSsnEYrS0ppT0tYc0lRMzg/view

Sites internet qui parlent de la beauté de la mine Back.

  • The DreamCatcheuse_juillet 2016 : http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=16&ved=0ahUKEwix9570zrTPAhXJ24MKHeHYBp0QFghnMA8&url=http%3A%2F%2Fthedreamcatcheuse.com%2F2016%2F07%2Fwallingford-back-mine%2F&usg=AFQjCNFxRczXass8fakJhPK1rnI7Rvc-8g&sig2=1K_BUxOG50MF2hccMXhahw
  • Scubapedia : http://scubapedia.ca/index.php/Mine_Back
  • Capital Gems : http://www.capitalgems.ca/wallingford-back-mine.html
  • Neptune Scuba : http://www.neptune-scuba.info/ca/qc/mine-back-mine-fr.html
  • Uer : https://www.uer.ca/locations/show.asp?locid=28028
  • One Land Mag : http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=24&ved=0ahUKEwiu4uG10bTPAhWH0YMKHRk5Cbo4FBAWCC8wAw&url=http%3A%2F%2Fonelandmag.com%2Fjournee-la-mine-back-wallingford%2F&usg=AFQjCNGdKP8w2WRqkifSLbxgcKS5EoARPQ&sig2=Tx6BD-zCKdT3u_0K4znOdA&bvm=bv.134052249,d.amc


Divers vidéos

  • http://imgur.com/gallery/4IaYw?third_party=1?reg
  • https://www.youtube.com/watch?v=H0kO8QH1JkA
  • https://www.youtube.com/watch?v=n0Hxx2wQacc


samedi 1 octobre 2016

Sauvons la mine Wallingford-Back ! (Ajouts)



Photo tirée de Sabina, 1986, p. 21. Le personnage donne une idée de la profondeur de la citerne souterraine qu'est devenue la mine, inondée depuis son abandon en 1972. De nombreuses photos en couleur sont facilement accessibles dans l'Internet.


On parle de dynamiter la mine Back-Wallingford (ou Wallingford-Back, selon les sources) située dans les collines boisées au nord de Buckingham, dans l'Outaouais.

Détruire la mine Back-Wallingford, c'est détruire un irremplaçable vestige de l'histoire minière de la région, c'est détruire une cathédrale souterraine.

Depuis son abandon en 1972 et son ennoyage, la mine de feldspath est devenue un lieu privilégié par les amateurs de plongée sous-marine. La vaste et profonde galerie artificielle qui s'enfonce jusqu'à 240 m sous terre, les immenses piliers de pegmatite claire (photo), les jeux de la lumière passant par les ouvertures de la voûte, l'endroit valait le déplacement et, même sans l'intention d'y faire trempette, le coup d’œil. Plongées et visites au sec se faisaient dans l'illégalité la plus parfaite, il faut bien l'avouer...

La mine a connu un brusque surcroît de popularité cet été, les chemins ruraux, louvoyant à travers les collines et conçus pour un usage local et restreint, ne suffisent plus aux flots des voitures. Les résidents du secteur n'en peuvent plus de l'invasion qu'ils subissent et du comportement des visiteurs. Je comprends parfaitement leur exaspération. Mais il n'y aurait pas d'autres solutions que la destruction ?

Voir «Mulgrave-et-Derry victime de la popularité d'une mine abandonnée», Benoît Sabourin, LeDroit, 25 août 2016.
«Une mine, c'est plus qu'un trou», éditorial de Pierre Jury, LeDroit, 28 sept. 2106
«Une ancienne mine de l'Outaouais menacée d'être dynamitée», Radio-Canada, 28 sept. 2016.


Sites géologiques exceptionnels


Entre novembre 2010 et février 2011, en collaboration avec Daniel Martel, du MRNQ, j'avais collaboré à la rédaction de fiches de propositions de SGE (sites géologiques exceptionnels) pour l'Outaouais. La plupart des propositions sont maintenant affichées sous l'appellation «Sites proposés». (Étape qui précède celle de «Site à l'étude» qui mène – on l'espère – à l'inscription définitive parmi les SGE.) Ces propositions concernent la discordance du lac Beauchamp, la sablière de Cantley, la marmite des Allumettières (ainsi nommée par votre serviteur) et... la mine Back-Wallingford de Buckingham. (Les stromatolites du pont Champlain ont été inscrits parmi les SGE, mais je n'y suis pour rien.)

Comme le site des SGE est en révision, j'ignore à quelle étape en sont ces dossiers. Pourrait-on ranimer celui de Back-Wallingford ? AJOUT (2 oct. 2016) - Il me revient à la mémoire que le Ministère avait enregistré la demande d'inscription de la mine aux SGE provenant d'un autre citoyen plutôt que la mienne (conversation téléphonique, 2013). Ce n'est sans doute pas mon nom qui apparaît au dossier, ce dont je ne me soucie d'ailleurs pas du tout. L'important est qu'il y a eu au moins deux demandes à l'époque. De qui provient l'autre ?


Extrait de ma demande d'enregistrement de la mine parmi les SGE

La mine de feldspath Back-Wallingford, qui a été active de 1924 à 1972, est creusée dans un large dyke de pegmatite qui recoupe des quartzites et des paragneiss grenvilliens. L’intrusion forme une éminence au nord d’un petit lac. On y trouve du microcline blanc, de l’albite verdâtre (cristaux de 1,5 m de diamètre), du quartz vitreux ou fumé, ainsi que de rares minéraux radioactifs (allanite, uraninite, thucholite). Le gisement a d’abord été exploité à ciel ouvert, puis par une série de gradins (6 m) qui s’enfoncent jusqu‘à 240 m sous terre. Les travaux ont formé une immense voûte soutenue par des piliers résiduels qui donnent à la mine l’aspect d’une cathédrale. Maintenant ennoyée, la mine est un site de prédilection pour les clubs de plongée sous-marine. La lumière du jour qui entre par les ouvertures multiples, les larges piliers qui émergent de l’eau turquoise et se perdent dans l’ombre de la voûte lui confèrent une allure fantasmatique mise à profit par les photographes. Le relatif isolement de ce joyau l’a préservé jusqu’ici.


Extrait de mon billet «Histoire minière de l'Outaouais (2)».

Mentionnons les deux sites principaux (d'exploitation du feldspath), ceux de la mine Back ou Wallingford (1924-1971) et de la mine Derry (1920-1969), toutes deux à Glen Almond, au nord de Buckingham. Si la plupart des gisements étaient attaqués à ciel ouvert, on a recouru dans leurs cas à des puits et des galeries souterraines. Le feldspath dentaire (dental spar), de qualité supérieur – il s’agit de microcline blanche sans impureté –, sert à la fabrication de dents artificielles. Jusqu’en 1930, date de l’ouverture d’un atelier à Buckingham pour broyer le feldspath et le quartz, la totalité de la matière extraite était expédiée à l’état brut à l’étranger, en premier lieu aux États-Unis.

À la mine Back ainsi qu’à la mine Villeneuve, au nord de Notre-Dame-de-la-Salette, se trouve de la péristérite, variété de feldspath sodique (ou plagioclase) pouvant être utilisée comme pierre gemme. Depuis 2002, dans le même secteur, Dentsply Canada ltd opère la mine Othmer et exploite une pegmatite pour le feldspath potassique.




Merci à François Lorenzetti, professeur en sciences naturelles à l'Université du Québec en Outaouais, qui m'a donné l'impulsion qu'il fallait pour que je sorte mon blogue de son demi-sommeil.


Dernière minute : une pétition

«Une pétition lancée pour sauver la mine Wallingford-Back», Louis-Charles Poulin, 1er oct. 2016, Info07. 

Ajout (2 oct. 2016)

Liens communiqués par Chantal Crête, porte-parole des Amis de la mine Back (https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/) :
  • Lien direct pour la pétition (Avaaz) (300 et quelques signatures le 1er oct. vers 22 h ; 654 le 2 oct. vers 10 h.)
  • Amis.es de la mine Back : Lesamisdelamineback@gmail.com

AJOUT (2 oct. 2016)

Demande d'inscription de la mine Back-Wallingford aux SGE (saisie d'écran)

«État d'avancement : site proposé ;
Catégorie : site minéralogique» (J'aurais plutôt indiqué site patrimonial ou quelque chose du genre.)


Ministère des Ressources naturelles du Québec : carte interactive des données Sigéom (saisie d'écran).

Sources (géologie)

  • Luc Lafrenière, Minéralogie de la mine Back-Wallingford : un projet géotouristique en Outaouais, mémoire baccalauréat, Département des sciences de la Terre, Université d'Ottawa, 2006. https://drive.google.com/file/d/0B3udmeSsnEYrS0ppT0tYc0lRMzg/view
  • Papezik, V S., Rapport préliminaire sur la région de Glen Almond, cantons ce Derry et de Buckingham, comte de Papineau, rapport préliminaire 444, 1961, 12 pages, carte 1366 (1/12 000)
  • Papezik, V S., Final Report on Glen Almond-Poupore Area, Papineau County, DP 038, 1960, 54 pages, 4 cartes.
  • Sabina, A P., Rocks and minerals for the collector: Buckingham-Mont-Laurier-Grenville, Quebec; Hawkesbury-Ottawa, Ontario; Commission géologique du Canada, Rapports divers 33, 1986,90 pages; 1 CD-ROM, doi:10.4095/120600.

dimanche 4 septembre 2016

Hors sujet : briques écossaises à Gatineau (ajouts)


Ajout (4 sept. 2016)

Il existe maintenant un prolongement écossais à ce billet (une sorte de retour aux sources !) : http://www.scottishbrickhistory.co.uk/scottish-bricks-found-on-the-banks-of-the-ottawa-river-gatineau-quebec-canada/



1. Bel assortiment de briques écossaises sur les rives de l'Outaouais, à Gatineau. Photo nov. 2105. 

AJOUT (4 sept. 2016) - Mark Cranston (Scotland's Brick Industry) a distingué parmi les briques illustrées dans ce billet des Caledonia, Gartcraig, Glenboig, Hurll NWR, Gartcraig Scotland no 1 et des  Hurll Glasgow.
AJOUT (5 sept. 2016). - Nouvelles marques (photos à la fin du billet) : ASB... (Asbestos ?), CUMBERNAULD, HURLL GLASGOW, OB... (Obsidian ?), ...CHEAD (LOCHHEAD ??) et une brique avec un cartouche sans nom.

Résumé

Briques portant des marques de briqueries écossaises, rive de l'Outaouais, dans les débris de la Gilmour and Hughson Company (moulin à bois), à Gatineau, QC.
31G/05  45.441473, -75.704388

Autres billets du blogue reliés au sujet

Références extérieures



J'ai découvert l'automne dernier des briques «marquées» parmi les vestiges de la Gilmour and Hughson Company, sur la rive de l'Outaouais, au nord du parc Jacques-Cartier, à Gatineau. 

Ces briques, tout à fait banales, portent en creux des inscriptions en lettres capitales. CALEDONIA, GLENBOIG, GARTCRAIG, etc. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de noms de villes et de cantons de l'est de l'Ontario (cf. Caledonia, Glengarry). Quelques efforts de déchiffrement plus tard et, avec l'aide de Google, la vérité m'est apparue : il s'agissait plutôt de marques de briques... écossaises !

L'écosse a été une grande productrice/exportatrice de briques. À propos de la briquerie de Glenboig, par exemple, on dit ceci : « It was the largest fireclay company in the world at the end of the 19th century and GLENBOIG firebricks [briques réfractaires] were being exported to nearly every industrial country in the world. » Source : Scotland's Brick Industry (excellent site, très complet) : http://www.scottishbrickhistory.co.uk/glenboig-3/

CALEDONIA, GLENBOIG et GARTCRAIG signalent donc des briques en provenance d'Écosse. Je n'ai pas déchiffré toutes les inscriptions, certaines sont incomplètes ou à la limite de la lisibilité.

De 1873 à 1930, la Gilmour and Hughson Company a exploité un moulin à bois à l'angle NE de l'Île-de-Hull (parc Jacques-Cartier et rive droite de l'embouchure du ruisseau de la Brasserie). Un texte de Michael Davidson datant de 1998 décrit les installations - et ce qui en reste (référence au début du billet). Le site Internet de la Scotland's Brick Industry contient de nombreuses références à la présence de briques écossaises au Canada et plus particulièrement dans notre région (Rockland, ON, par exemple). Même le Château Frontenac se pare d'un « revêtement mural de brique de Glenboig orangée » (source).

Les photos ont été prises en novembre 2015 et en août 2016.

AJOUT (27 févr. 2017)

On peut supposer que les briques ont servi aux trois scieries à vapeur de la Gilmour successivement érigées de 1874 à 1893 et dont les deux premières furent incendiées (Dumoulin, 2016, lien au début du billet ; voir aussi ce billet, fig. 1 : plan du site). À l'encontre de cette hypothèse raisonnable - quel usage plus approprié pour des briques réfractaires ? -, on pourrait faire remarquer que les briques semblent n'avoir jamais servies (nulle trace de mortier ou ciment, sauf sur les restes de l'arche, voir photos 9 et 18). Serait-ce des ingrédients d'un remplissage ? Hypothèse recevable puisque les rives du ruisseau ont effectivement été «remplies» à plusieurs endroits, notamment par de la terre provenant des plaines Lebreton, à Ottawa. Ça n'expliquerait toutefois pas la présence d'un lot si important de briques écossaises si variées dans le matériel de remplissage. Pour compliquer les choses, l'escarpement, tout près de la rive, taillé dans l'argile marine, est difficilement lisible. La végétation, l'accumulation de débris de toutes sortes rendent difficile son examen et empêche de faire la part entre l’œuvre de la nature et les effets de l'intervention humaine.




2. GLEN(BOIG)



3. CALEDONIA (celle-là était facile).



4. GARTCRAIG



5. Je n'ai pas retrouvé de référence pour toutes ces inscriptions, les choses étant plus compliquées quand je n'ai que les dernières lettres (...STER). Certaines inscriptions ne se laissent pas lire. Sur la brique en bas de la photo, on peut distinguer .../77CAR (?).



6. Pas très clair... (AJOUT 4 sept. 2016) : CARTCRAIG Scotland no 1 ?



7. H?RLL / NWR. (AJOUT 4 sept. 2016) Selon Mark Cranston, il s'agit de HURLL NWR : les briques portant cette inscription ont été fabriquées pour la North Western Railway, aux... Indes ! (Lien.) Je n'ai pas trouvé trace de NWR au Canada.


8. Vestige d'un certain décorum.



9. Reste de la cheminée de la Gilmour ? (Correction 5 sept.) Reste de l'arche dont parle Michael Davidson (1998), texte cité en référence au début du billet. Voir photo 18.


AJOUT (photos 5 sept. 2016) : New Bricks in the Blog !


10. Tas de briques, surtout des Caledonia.


11. ASBE (Asbestos ?)


12. CUMBERNAULD


13. HURLL GLASGOW


14. HURLL GLASGOW


15. OB... (Obsidian ?)


16. ...CHEAD (Lochhead ??) Correction : Boghead. http://www.scottishbrickhistory.co.uk/tag/boghead/


17. Sans nom.

18. L'arche, bien reconnaissable. Voir photo 9.

AJOUT (22 sept. 2020). - Restes qui m'avaient échappé d'un mur de pierre taillée dans le talus, sur le bord du ruisseau de la Brasserie ; des pierres taillées gisent dans le bois à côté. Une poutrelle de fer non visible est demeurée prise dans l'assemblage. Photo 14 sept. 2020.

samedi 3 septembre 2016

Hors sujet : arbres nourris de bois au parc Jacques-Cartier (suite et ajouts)

1. Terrain de la Gilmour and Hughson Company (acheté dans les années 1920 par la Canadian International Paper Co.), 1928.
Insurance plan of Hull, Quebec, 1928, Toronto ; Montreal : Underwriters' Survey Bureau Limited, 1 carte en 33 coupures : coul. ; 63 x 54 cm chac., échelle : 1:600, feuillet no 25 (3851615_025), Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), Centre d'archives de Québec de BAnQ, P600,S4,SS1,D3, Numéro catalogue Iris : 0003851615
Lien : http://services.banq.qc.ca/sdx/cep/document.xsp?id=0003851615


Résumé

Tapis de lattes ou de sciure de bois servant de compost nourricier aux arbres d'un boisé. Embouchure du ruisseau de la Brasserie, rivière des Outaouais, anciennes installations de la Gilmour and Hughson Company, à Gatineau (secteur Hull), QC.

Autres billets du blogue reliés au sujet

Référence extérieure



Retour sur mon billet du 10 novembre 2015 (lien plus haut) qui montrait des arbres plantant leurs racines à travers un épais tapis de lattes de bois vermoulues sur le terrain de l'ancien moulin de la Gilmour & Hughson, rive droite du ruisseau de la Brasserie, à l'angle NE de l'Île-de-Hull (QC).

Des plans datant de 1928 (fig. 1 et 2) montrent que des lattes étaient empilées jusqu'à la hauteur de 10 pieds, ou 3 m (Laths Piled 10' High), sur la rive droite du ruisseau (Brewery Creek). Les lattes sont toujours là, presque 80 ans plus tard, et servent de compost nourricier aux arbres d'un boisé (fig. 3 à 5). Compost d'ailleurs passablement rongé par les crues du ruisseau (du moins je le suppose), plusieurs arbres étant en passe de tomber ou ayant déjà été renversés.

Davidson (1998, lien plus haut) parle plutôt de sawdust que de lattes de bois :

« A definite soil layer of rotting sawdust from a foot to eight feet deep is exposed along the bank of Brewery Creek. »

Le terrain et les installations ont été acheté par l'International Pulp and Paper Company dans les années (Davidson, 1998). Les activités ont cessé en 1930 et les installations ont ensuite été démolies.

Voir des arbres se nourrir de bois pourri, le cannibalisme ne semble pas les dégoûter !


2. Détail de la fig. 1. Laths Piled 10' High, en haut, à gauche, le long du ruisseau de la Brasserie (Brevery Creek), à Hull, Que (maintenant Gatineau), en 1928. Le petit bâtiment carré bleu, à la gauche du centre de l'image, est l'actuelle Maison du vélo (CCN).


3. Arbre poussant sur un tapis de lattes de bois laissé à l'abandon depuis 1930. On peut supposer que les eaux du ruisseau de la Brasserie (auxquelles je faisais dos en prenant cette photo) doivent attaquer la couche à chaque crue printanière. Photo 10 nov. 2015.


4. Gros plan des lattes. Photo 10 nov. 2015.


5. Il n'y a pas que l'eau du ruisseau de la Brasserie qui attaque l'accumulation de lattes pourries. Photo 10 nov. 2015.


AJOUT (11 nov. 2020)


Cette couche de bois aurait finalement trouverait son origine ailleurs que dans l'abandon de lattes de bois entreposées et oubliées. Une carte de McGrath, datée de 1884, montre que la baie sur la rive du ruisseau de la Brasserie a été comblée par des « Slabs and Saw-dust filling » (« Remplissage de planches et de sciure de bois »). Cette explication me satisfait mieux. Il est plus logique de penser que l'accumulation de résidus de bois est le résultat d'un geste volontaire plutôt que de l'abandon de matériel. 

Dossier clôt ?


6a. McGarth, 1884. Partie des terrains de la Gilmour & Co. à Hull. Comparer avec la carte de 1928 (fig. 1) . L'édifice des bureaux n'existait pas encore au bout de la rue King (rue Laurier sur la fig. 1, comme aujourd'hui). 


Source
  • Bolton McGrath. River front lot no. 9 cad. plan (K to L on this plan) area of encroachment 5 acres. Proprietors Gilmour & Co. BAnQ https://numerique.banq.qc.ca:443/patrimoine/details/52327/3474349
6b. Détail de la fig. 6a. 
Texte : 
Slabs and Saw-dust filling : explication de l'épaisse couche de résidus de bois sur la rive du ruisseau de la Brasserie (Brewery Creek) ?
Site of Gilmour's Mills Destroyed by fire : voir billet du 21 sept. 2020 sur les briques écossaises de la Gilmour.
Pump House.



AJOUT (18 juin 2021)

L'accumulation qui forme la matière du « tapis » de résidus de bois illustré dans le billet ne se limite pas à ce qui est visible en relief. Entre le rebord du « tapis » et le ruisseau de la Brasserie, le niveau exceptionnellement bas des eaux ce printemps (1) a exposé une plage détrempée formée d'une pâte brune semée de morceaux de bois plus clair. Ce « Remplissage de planches et de sciure de bois » (AJOUT du 11 nov. 2020, plus haut) constitue la substance même du sol (et du sous-sol) ; jusqu'à quelle profondeur se poursuit-il ? 

Mystère pour l'instant, mais les cartes (voir plus haut) indiquent une accumulation atteignant 10 pieds (3 m), soit, à l'estime, le double de l'épaisseur du rebord du « tapis ». 

Ceci confirme que le rebord du « tapis » marque la limite de l'érosion du remplissage par les crues du ruisseau et qu'il est demeuré entier en profondeur.

Rive du ruisseau de la Brasserie sous le « tapis » de bois érodé. Le niveau des eaux, exceptionnellement bas, expose la rive sur une plus grande largeur. Le sol est formé d'une couche de pâte de bois humide. Photo 16 juin 2021.


Une couche de pâte de bois humide semblable se retrouve au sud le long de la rive de l'Outaouais, au niveau de l'ancien quai de la Gilmour & Hughson. Des poutres et des débris de planches (lattes ?) et de bois calciné sont encore visibles, mêlés au sable apporté par la rivière. Le bas niveau des eaux de ce printemps (2021) ne m'a cependant pas permis de découvrir du nouveau. Voyez ces billets :


1. Le niveaux des eaux au moment de la prise des photos, le 16 juin 2021, était de 41,19 m, soit sous le niveau historique de 41,24 m (Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais).


Morceaux de bois clairs dans la masse humide de bois sombre qui forme la rive du ruisseau ; détail et vue plus large. Photos 16 juin 2021.