dimanche 30 mai 2010

Marmite et viaduc : suite


Chantier du boulevard des Allumettières, Gatineau, 30 mai 2010, avec l'actuel pont de chemin de fer. La Marmite des Allumettières est dans le cercle éclairci de la photo du bas, à droite. Tous les travaux semblent vouloir se faire à l'Est de celle-ci.


La photo de mon billet d'hier était tellement mauvaise que je suis retourné sur le site du chantier aujourd'hui en prendre d'autres. Aucune d'entre elles n'est vraiment spectaculaire et le seul mérite que je leur trouve est de montrer que les nouvelles installations – qui comprennent la construction d'un viaduc (2 voies du Rapibus) et le déplacement d'un pont ferroviaire – semblent bien vouloir épargner «ma» marmite.

Jusqu'ici, j'avais préféré ne pas attirer trop l'attention des gens sur ce monument naturel, trouvant déjà bon que les parois lisses de la marmite aient échappé aux graffiteurs. La situation ayant changé, je pense à présent que l'ignorance n'est plus une protection. La Marmite des Allumettières mérite un minimum d'égards, et peut-être une forme de mise en valeur (panneau explicatif ?).

J'ai envoyé hier un courriel à l'échevin concerné. Affaire à suivre...


Autres billets de ce blogue sur le même sujet ou sur les environs immédiats de la marmite :

Marmite des Allumettières, 7 nov. 2009 (le post principal sur le sujet)
Faille des Allumettières, 29 nov. 2009
Encore des marmites, 3 avril 2010
Marmite et transport en commun, 29 mai 2010

samedi 29 mai 2010

Marmite et transport en commun

Travaux, boulevard des Allumettières, à Gatineau, 29 mai 2010. Avec un peu de bonne volonté, on peut voir la «Grande Marmite», au centre de la photo. Excusez la mauvaise qualité du cliché, tel qu'il est, je vous jure qu'il s'agit d'une version améliorée... Suivez ce lien vers un ancien billet pour un meilleur aperçu.


Un viaduc est présentement en construction, boulevard des Allumettières, à Gatineau, tout près de la «Grande Marmite» (voir ce billet). Elle ne semble pas menacée par les travaux, encore que, il y a quelques jours, les ouvriers y avaient entreposé des pièces de métal en vrac (grillage, barres de fer, etc.)

Les travaux sont reliés au projet Rapibus (voies rapides pour autobus, fallait-il le préciser ?) qui prévoit la construction d'un nouvel ouvrage parallèlement à un pont de chemin de fer qui sera déplacé. On l'aurait érigé quelques mètres plus à l'ouest, et la marmite n'aurait plus été qu'un souvenir !

Le patrimoine géologique et le transport en commun semblent compatibles, du moins pour cette fois.

Affaire à suivre.

jeudi 27 mai 2010

Sécheresse, basses eaux et stromatolites (et prédation)

Stromatolites du pont Champlain, à Gatineau (Québec)
Normalement, au printemps, le site est recouvert par les eaux de la rivière des Outaouais en crue. Photo toute fraîche, prise il y a un peu plus d'une heure : ATTENTION, les pixels ne sont pas encore secs !


Le bas niveau des eaux de l'Outaouais a fait émerger plus tôt que de coutume l'affleurement des stromatolites fossiles du pont Champlain, à Gatineau (autre lien ici). La «saison des stromatolites» commence d'habitude alors que l’été est bien entamé, ou au début de l'automne, bien après que les hautes eaux du printemps se soient écoulées.

Est-ce une bonne nouvelle ? Outre les problèmes non négligeables liés au manque d'eau, une saison d'exposition prolongée n'est peut-être pas sans inconvénients pour les stromatolites, surtout si la situation actuelle devenait la norme. Il en résulterait davantage de piétinement par les curieux de tout acabit, et donc une érosion accrue, mais aussi plus de temps accordé aux herbes folles pour étendre leurs racines dans les joints, grignoter le calcaire et coloniser de nouveaux secteurs de la plate-forme.

Bientôt, des arbustes apparaîtront ici et là.

Faudra-t-il penser à protéger l'inanimé de la prédation de la vie ?

Après tout, c'est bien la vie qui a inventé la lutte pour la vie (of course), les mauvaises manières à table et les voisins.


Exemple d'une prédatrice prenant racine.

Note. – Pour être tout à fait géologiquement correct, je devrais avouer que la biosphère, globalement, protègerait plutôt les roches de l'érosion.