Ajout (4 sept. 2016)
Il existe maintenant un prolongement écossais à ce billet (une sorte de retour aux sources !) : http://www.scottishbrickhistory.co.uk/scottish-bricks-found-on-the-banks-of-the-ottawa-river-gatineau-quebec-canada/1. Bel assortiment de briques écossaises sur les rives de l'Outaouais, à Gatineau. Photo nov. 2105.
AJOUT (4 sept. 2016) - Mark Cranston (Scotland's Brick Industry) a distingué parmi les briques illustrées dans ce billet des Caledonia, Gartcraig, Glenboig, Hurll NWR, Gartcraig Scotland no 1 et des Hurll Glasgow.
AJOUT (5 sept. 2016). - Nouvelles marques (photos à la fin du billet) : ASB... (Asbestos ?), CUMBERNAULD, HURLL GLASGOW, OB... (Obsidian ?), ...CHEAD (LOCHHEAD ??) et une brique avec un cartouche sans nom.
Résumé
Briques portant des marques de briqueries écossaises, rive de l'Outaouais, dans les débris de la Gilmour and Hughson Company (moulin à bois), à Gatineau, QC.31G/05 45.441473, -75.704388
Autres billets du blogue reliés au sujet
- Des arbres nourris de bois au parc Jacques-Cartier (10 nov. 2015) et suite (3 sept. 2016)
- Recyclage d'anciennes structures (19 nov. 2015)
Références extérieures
- Michael Davidson, 1998, A Guide to the Gilmour and Hughson Company (1873-1930) property. Parc Jacques-Cartier, Hull. http://aix1.uottawa.ca/~weinberg/gilmour.html
- Louise S. Dumoulin, 2016, La fabuleuse histoire de la Gilmour. http://histoireoutaouais.ca/la-fabuleuse-histoire-de-la-gilmour/
J'ai découvert l'automne dernier des briques «marquées» parmi les vestiges de la Gilmour and Hughson Company, sur la rive de l'Outaouais, au nord du parc Jacques-Cartier, à Gatineau.
Ces briques, tout à fait banales, portent en creux des inscriptions en lettres capitales. CALEDONIA, GLENBOIG, GARTCRAIG, etc. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de noms de villes et de cantons de l'est de l'Ontario (cf. Caledonia, Glengarry). Quelques efforts de déchiffrement plus tard et, avec l'aide de Google, la vérité m'est apparue : il s'agissait plutôt de marques de briques... écossaises !
L'écosse a été une grande productrice/exportatrice de briques. À propos de la briquerie de Glenboig, par exemple, on dit ceci : « It was the largest fireclay company in the world at the end of the 19th century and GLENBOIG firebricks [briques réfractaires] were being exported to nearly every industrial country in the world. » Source : Scotland's Brick Industry (excellent site, très complet) : http://www.scottishbrickhistory.co.uk/glenboig-3/
CALEDONIA, GLENBOIG et GARTCRAIG signalent donc des briques en provenance d'Écosse. Je n'ai pas déchiffré toutes les inscriptions, certaines sont incomplètes ou à la limite de la lisibilité.
De 1873 à 1930, la Gilmour and Hughson Company a exploité un moulin à bois à l'angle NE de l'Île-de-Hull (parc Jacques-Cartier et rive droite de l'embouchure du ruisseau de la Brasserie). Un texte de Michael Davidson datant de 1998 décrit les installations - et ce qui en reste (référence au début du billet). Le site Internet de la Scotland's Brick Industry contient de nombreuses références à la présence de briques écossaises au Canada et plus particulièrement dans notre région (Rockland, ON, par exemple). Même le Château Frontenac se pare d'un « revêtement mural de brique de Glenboig orangée » (source).
Les photos ont été prises en novembre 2015 et en août 2016.
AJOUT (27 févr. 2017)
On peut supposer que les briques ont servi aux trois scieries à vapeur de la Gilmour successivement érigées de 1874 à 1893 et dont les deux premières furent incendiées (Dumoulin, 2016, lien au début du billet ; voir aussi ce billet, fig. 1 : plan du site). À l'encontre de cette hypothèse raisonnable - quel usage plus approprié pour des briques réfractaires ? -, on pourrait faire remarquer que les briques semblent n'avoir jamais servies (nulle trace de mortier ou ciment, sauf sur les restes de l'arche, voir photos 9 et 18). Serait-ce des ingrédients d'un remplissage ? Hypothèse recevable puisque les rives du ruisseau ont effectivement été «remplies» à plusieurs endroits, notamment par de la terre provenant des plaines Lebreton, à Ottawa. Ça n'expliquerait toutefois pas la présence d'un lot si important de briques écossaises si variées dans le matériel de remplissage. Pour compliquer les choses, l'escarpement, tout près de la rive, taillé dans l'argile marine, est difficilement lisible. La végétation, l'accumulation de débris de toutes sortes rendent difficile son examen et empêche de faire la part entre l’œuvre de la nature et les effets de l'intervention humaine.2. GLEN(BOIG)
3. CALEDONIA (celle-là était facile).
4. GARTCRAIG
5. Je n'ai pas retrouvé de référence pour toutes ces inscriptions, les choses étant plus compliquées quand je n'ai que les dernières lettres (...STER). Certaines inscriptions ne se laissent pas lire. Sur la brique en bas de la photo, on peut distinguer .../77CAR (?).
6. Pas très clair... (AJOUT 4 sept. 2016) : CARTCRAIG Scotland no 1 ?
7. H?RLL / NWR. (AJOUT 4 sept. 2016) Selon Mark Cranston, il s'agit de HURLL NWR : les briques portant cette inscription ont été fabriquées pour la North Western Railway, aux... Indes ! (Lien.) Je n'ai pas trouvé trace de NWR au Canada.
8. Vestige d'un certain décorum.
9.
AJOUT (photos 5 sept. 2016) : New Bricks in the Blog !
10. Tas de briques, surtout des Caledonia.
11. ASBE (Asbestos ?)
12. CUMBERNAULD
13. HURLL GLASGOW
14. HURLL GLASGOW
15. OB... (Obsidian ?)
16. ...CHEAD (Lochhead ??) Correction : Boghead. http://www.scottishbrickhistory.co.uk/tag/boghead/
17. Sans nom.
18. L'arche, bien reconnaissable. Voir photo 9.
AJOUT (22 sept. 2020). - Restes qui m'avaient échappé d'un mur de pierre taillée dans le talus, sur le bord du ruisseau de la Brasserie ; des pierres taillées gisent dans le bois à côté. Une poutrelle de fer non visible est demeurée prise dans l'assemblage. Photo 14 sept. 2020.