Séisme de Ladysmith (ou de Shawville) : suite
Épicentre du séisme de Shawville, 17 mai 2013, 9 h 43, magn. 5,2.
© Ressources naturelles Canada
Du nouveau dans la Revue canadienne des sciences de la Terre sur le séisme de Ladysmith (ou de Shawville) qui s’est produit il y a un an (17 mai 2013). Je n’ai accès qu’au résumé gratuit. Le gras est de moi :
Shutian Ma, Pascal Audet
Department of Earth Sciences, University of Ottawa, 140 Louis Pasteur, Ottawa, ON K1N 6N5, Canada.
Revue canadienne des sciences de la Terre, 2014, 51(5): 439-451, 10.1139/cjes-2013-0215
RÉSUMÉ
Le 17 mai 2013, à 13 h 43 UTC, un séisme de magnitude mN = 5,2 a eu lieu à environ 4 km de la municipalité de Ladysmith, Québec, dans la zone sismique de l’Ouest du Québec (WQU). Cet événement a engendré peu de dommages mais il représente le plus grand séisme à se produire de long de la bordure sud-ouest de la zone WQU depuis 1935 et il permet d’obtenir des restrictions sismotectoniques au graben intracratonique d’Ottawa–Bonnechère. Nous avons effectué plusieurs analyses de la secousse principale afin de déterminer les propriétés de la source et d’obtenir de l’information sur les structures géologiques. Tout d’abord, une inversion du tenseur des moments de la secousse principale a révélé un moment de magnitude MW = 4,7 avec une rupture en sens inverse sur une faille à pendage élevé, ce qui est typique des séismes dans la zone WQU. Les courbes de dispersion pour des ondes bien enregistrées de Rayleigh ont alors servi à estimer un modèle de vitesse de la croûte, lequel a servi à relocaliser les quatre plus importantes répliques. Les hypocentres des répliques relocalisées indiquent que la rupture principale a eu lieu sur une faille à pendage nord-est, antithétique aux principales failles du graben. Une comparaison des paramètres de la source et des statistiques des répliques entre le séisme de 2010 à Val-des-Bois (MW = 5,0) et celui de 2013 à Ladysmith (MW = 4,7) révèle que l’événement de 2013 a relâché un moment de réplique plus significatif. Pris ensemble, ces résultats indiquent que les failles à angle élevé du graben Ottawa–Bonnechère pourraient être réactivées dans le régime de contraintes compressives actuelles, malgré leur orientation défavorable.
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