Morry, au fond des eaux de la carrière Morrison, à Chelsea (Québec). Ça, c'est son état «avant», c.-à-d. avant un séjour régénérateur en cale sèche et sa réintégration dans son milieu de prédilection. Photo in situ par Jean-Louis Courteau, été 2011.
Les Écossais ont Nessie, nous, en Outaouais, avons Morry. À la différence de Nessie, Morry a un pedigree complet, et
existe. Je vous invite à aller faire sa connaissance (
site Aquadelic). Voyez, par la même occasion, à quel point Morry a repris du poil de la bête – dans la mesure où cette expression convient à un requin (non, une requine).
Vous constaterez surtout que certains degrés d'achèvement et de perfection dans la folie mériteraient un Prix Nobel. S'il n'en existe pas encore un qui convienne, c'est l'occasion de le créer.
Morry hante le fond des eaux de la carrière Morrison, au S de Wakefield. En fait, le site est à Chelsea, mais si près de Wakefield que la confusion s'est installée chez plusieurs. On y a autrefois exploité la brucite, minerai du magnésium, disséminée dans le marbre local ; voir
ce billet à propos de la brucite. (Dans les sources, la plupart des références parlent de la carrière
Maxwell. Voir par ex. la carte géologique ci-dessous.)
La carrière est aujourd'hui connue pour sa tour de sauts à
bungee.
Carte géologique de la carrière Morrison/Maxwell (Béland, 1951 (publié en 1997) : la situation a quelque peu changé depuis, mais, dans les grandes lignes, la carte est encore fidèle à la réalité.)
Note : «calcaire» = marbre ; «roche à pyroxène» = skarn ; «Maxwell» = autre nom de la carrière Morrison.
La carrière Morrison/Maxwell ferait un excellent sujet de billet. Ce sera pour une autre fois.
En attendant, si vous-vous rendez à la carrière, ayez une pensée pour Morry qui hante les eaux dans les profondeurs.
RÉFÉRENCE
Béland R., 1977 —
Région de Wakefield : rapport final. MRNQ, DP-461, 91 p., avec une carte (1/63 360).
AJOUT immédiatement après la mise en ligne...
Photo satellite © Google ; carte géologique, Béland (1977)
Tentative de superposition de la carte géologique de la carrière Morrison/Maxwell (jaune) à une vue par satellite. La passerelle de la tour à bungee est visible, au S de la carrière.