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vendredi 9 octobre 2015

Hors sujet : bibitte exagérée (Ajouts et avertissement)


La bibitte (bestiole pour d'éventuels lecteurs d'outre-Atlantique) mesure un peu plus de 5 cm de long, sans compter les pattes. Mes doigts, un peu au dessus du sol, paraissent plus gros qu'ils ne le sont en proportion avec l'insecte. Photo 9 oct. 2015.


Je n'y connais rien en entomologie, mais les dimensions de cette bibitte me semblent un peu exagérées.

«Hors pattes», elle mesure un peu plus de 5 cm, ce qui lui permettrait de tenir juste à l'aise dans une cuillère à soupe, à la condition de ne pas déployer ses membres. Je l'ai croisée aujourd'hui sur un trottoir du boul. St-Joseph, à Gatineau (Québec). La bestiole se dirigeait vers la pelouse, comme on peut le constater sur la photo. Sitôt dans l'herbe, ou plutôt sous les brins d'herbe, elle s'est mise a avaler un à un des grains de sable (?) qu'elle saisissait à un rythme précipité avec ses pattes de devant. [Ajout, 10 oct. 2015. – J'ai dû mal interpréter les gestes de la bestiole, ce n'est pas une avaleuse de sable. Voir les Commentaires à la fin du billet.]

Lorsqu'à la fin, elle a remarqué ma présence – je posais mes doigts tout près d'elle pour donner une échelle de grandeur sur les photos – elle s'est immobilisée.

Comme je ne voulais pas manquer mon autobus ni perturber le repas de l'insecte, je l'ai laissé en plan.

Quelqu'un pourrait-il l'identifier ? Ses dimensions sont-elles vraiment exagérées ? Sa présence, à Gatineau, est-elle inhabituelle ? 

Ajout (9 oct. 2015)

D'après Roger Latour de Flora Urbana (voir son commentaire au billet), il s'agit d'un léthocère. Roger fournit aussi un lien («Les insectes du Québec»). Les imprudents de mon espèces apprendront à ne pas laisser leurs doigts à portée du monstre piqueur (car c'est un monstre piqueur) qui peut atteindre 6 cm : «La piqûre de cet animal est [...] très douloureuse; il faut le manipuler avec grands soins.» Vous êtes prévenus.


Gros plan.


8 commentaires:

  1. Il s'agit d'un léthocère. La plus grosse bibitte en ville. Je n'ai jamais vu pour vrai... chanceux (ben, ça, ça dépend!)

    http://www.lesinsectesduquebec.com/insecta/20-hemiptera/belostomatidae.htm

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  2. Merci pour la prompte réponse et pour le lien. Je lis : «La piqûre de cet animal est donc très douloureuse; il faut le manipuler avec grands soins.» Moi qui plaçais mes doigts juste à côté du monstre pour donner une idée de ses dimensions... J'aurais pu m'en mordre les doigts ! Maintenant, je suis prévenu.

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    1. À propos : pourquoi ce prédateur gobait-il des grains de sable ? Changement de régime alimentaire ?

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    2. Ça c'est une observation aussi étonnante que de croiser le rare insecte! Faudrait écrire à Yves Dubuc (Les Insectes du Québec)

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  3. J'ai posé la question sur le Facebook "photos insectes du quebec" et Yves Dubuc répond: "L'observation à l'effet que ce léthocère mangeait du sable est certainement inexacte. C'est est piqueur-suceur. Il transperce la peau des petits poissons et des tétards pour y injecter un enzyme digestif et ensuite en aspirer le contenu liquéfié. Le comportement observé ici n'aurait pas de lien avec la manducation d'après moi. J'imagine mal l'absorption de sable par un rostre servant à injecter et aspirer."

    On ne sait pas ce que faisait l'insecte avec les grains de sable...

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    1. Ce que j'ai vu (mais j'ai peut-être mal interprété) se résume à ceci : l'insecte, immobile, saisissait un grain de sable ou une particule quelconque avec ses pattes de devant et apportait la chose à sa tête - j'aurais bien écrit «à sa bouche», mais je n'en sais rien ! - et répétait aussitôt le geste qui s'est reproduit au moins trois fois jusqu'à ce que l'insecte se rende compte de ma présence. Il s'est alors immobilisé et n'a plus bougé..

      Il est possible que j'aie mal interprété le comportement de l'insecte. Je n'ai pas vu le grain de sable se faire «avaler».

      Mais je répète que je n'y connais pas grand chose. C'est surtout la taille de la bibitte qui m'a étonné.

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  4. Le 9 octobre, il faisait froid en titi. Peut-être cherchait-il à s'enterrer pour passer l'hiver? Mauvaise place, mais il s'est peut-être fait surprendre par le froid alors qu'il se déplaçait d'un étang à un autre. La lumière urbaine l'aura peut-être confondu. La basse température ralentissait probablement son métabolisme au point qu'il ne pouvait pas reprendre son vol. C'est cool comme observation.

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    1. C'est vrai qu'il faisait un temps à ne pas mettre un léthocère dehors. À bien y penser, sa démarche sur le trottoir m'avait semblé maladroite. L'endroit est proche de plusieurs ruisseaux. S'enterrer à six pouce du trottoir n'est en effet pas une très bonne idée. À quand un «Guide de la survie en milieu urbain» à l'usage des insectes ?

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