Pages

mardi 20 mai 2014

À bas la falaise !


Fig. 1. – Octobre 2012, boul. Maisonneuve, à Gatineau (côté ouest) : on construit, et la partie éloignée de la tranchée de calcaire gris est disparue sous de nouveaux «embellissements» (rose et gris au loin).


Fig. 2. – 18 mai 2014, même site. On démoli ce qui reste du banc de calcaire.


Disparition d'une falaise.

Déjà que des sections en ont été murées au cours des récentes années (fig. 1).

J'ai beaucoup appris sur les structures des roches sédimentaires à étudier cet affleurement décrit dans plusieurs travaux, dont ceux de Kiernan (1999).

J'y ai découvert de beaux coraux* fossiles en position de croissance (fig. 3). J'avais préféré les laisser in situ, me disant qu'ils ne gagneraient rien à être transplantés dans mes étagères à accumuler de la poussière.

On y trouvait aussi des lits et des nodules de chert noir (fig. 5), des stromatopores (fig. 4)* et des tas de structures sédimentaires qu'il serait un peu long de décrire ici (une autre fois). Maintenant, tout ça est déjà ou est à a veille d'être pulvérisé en crusched stone.

Reste, pour l'instant, l'autre côté de la tranchée du boulevard (fig.6). Comme la roche sert de fondation à un building, sa survie à cet endroit est assurée. Au pire, on l'«embellira». (Je ne devrais pas leur donner des idées.)

L'Île-de-Hull a été bâtie en calcaire sur un socle calcaire. Maintenant, par une étrange pruderie, dès qu'un petit bout de calcaire est apparent, on le cache vite sous le béton ou on le détruit. 

* Sous toutes réserves, je ne suis pas spécialiste en fossiles.

Référence



Fig. 3a. – Octobre 2012. Coraux fossiles (ordre Rugosa)*, en position de croissance dans le calcaire ordovicien.


Fig. 3b. – Les mêmes, vus de haut.



Fig. 4. – Octobre 2012. Stromatophore (?)*



Fig. 5a. – Octobre 2012. Calcaire, structures sédimentaires et cherts (lignes et nodules noirs).


Fig. 5b. – Détail des nodules de chert.


Fig. 6. – Février 2012. Côté est de la tranchée du boulevard Maisonneuve. La chose est beaucoup plus belle de près que de loin. Une autre fois, peut-être...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire